Mercredi 09 octobre 2024
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Par Paul Beuzart Référence : 2775 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0233-0 Nombre de pages : 486 Première édition : 1931 Reliure : br. Prix: 60.85€ |
Pour Paul Beuzart, consacrer un livre au protestantisme, c'est « raconter une lutte où la conviction est aux prises avec la violence, où les croyances d'agriculteurs et de manouvriers se dressent contre les ordonnances royales ». En choisissant la forme d'une monographie, il a voulu conférer à son ouvrage une dimension intemporelle, dont l'intérêt demeurera entier au fil des décennies. Ses recherches lui ont permis de retrouver le plus grand nombre de ceux qui, en Thiérache, ont fait l'objet d'une répression dont on ne peut mesurer l'étendue. La communauté protestante de Landouzy-la-Ville compte parmi les plus anciennes du royaume de France. Les ouvriers agricoles étant alors obligés de s'expatrier pour gagner leur pain ramenèrent les doctrines entendues à Meaux dès 1524 ou 1525. Puis de 1560 à 1562, le protestantisme atteint son apogée. Les églises se multiplient et les pasteurs sont réclamés un peu partout. Mais, même si la Thiérache fut épargnée au début, très vite des violences sont perpétrées, présageant des guerres de Religion. L'histoire de Nicole de Vervins, par la récupération qui en a été faite, a participé à ces prémices. Le comportement plus qu'étrange de cette femme (qui souffrait d'une maladie nerveuse dont on ignorait tout à l'époque) sera présenté par le clergé comme la preuve que l'esprit malin était l'inspirateur et le guide des protestants. Il était aisé à cette époque de dominer les esprits : « La superstition populaire, la croyance à la sorcellerie et aux possessions constituaient un levier puissant ». La Thiérache souffrira énormément des conflits religieux, tout en subissant en même temps les combats de la guerre de Trente Ans. Puis à la révocation de l'édit de Nantes, ils seront nombreux ceux qui, refusant d'abjurer ou de s'exiler, résisteront et subiront des persécutions parfois terribles. Les archives, beaucoup plus fournies sur cet aspect du protestantisme qu'elles ne le sont pour témoigner de son implantation, permettent à l'auteur de raconter les sentences d'une cruauté parfois insoutenable. La mort de messire Robert d'Ully, vicomte de Nouvion, et surtout l'acharnement inhumain que subira son cadavre, en sont des exemples impressionnants.© Micberth
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