Mercredi 09 octobre 2024
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Par Louis Désiré Benoist Référence : 3186 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0672-7 Nombre de pages : 140 Première édition : 1888 Reliure : br. Prix: 18.14€ |
La famille Hardy doit son élévation au métier des armes, en servant la France pendant plus de trois siècles. Le premier de ses membres dont les annales font mention, fut Jean Hardy, écuyer, qui combattit au côté de Du Guesclin en 1378. Il possédait déjà à cette époque, le sceau que sa famille conserva : un chevron surmonté d'un lion léopardé. Nicolas, puis Sébastien Le Hardy augmentèrent considérablement le domaine familial. Les terres et les seigneuries de Crépoy, de Vieux-Moulin, de Mary-sur-Marne, de Cocherel, de Rademont et le fief de La Forest, notamment, entrèrent dans la maison La Trousse. Sébastien Le Hardy, membre du conseil d'État et du conseil privé du roi, capitaine des gardes de la porte de Sa Majesté, fit édifier le château, habitation « richement construite et de grandeur capable de loger convenablement et avec sûreté, la propre personne du roi ». Louis XIII y séjourna effectivement et aurait salué la résidence de ce jeu de mots : « Voilà un château bien troussé ». La marquise de Sévigné, dont la nièce avait épousé François Le Hardy, y vint aussi et aimait, dit-on, cueillir les fruits des cerisiers poussant le long de l'avenue conduisant à Crépoil. Alors que la famille de La Trousse était confrontée à de graves difficultés financières et qu'elle devait faire face au décès prématuré de François devant Saint-Omer, lors d'un affrontement singulier contre le chef de la cavalerie espagnole Coloredo, Louis XIV conféra, par lettres patentes du mois d'août 1651, le titre de marquis au jeune Philippe-Auguste, alors âgé d'à peine 16 ans. Grâce à son mariage avec la fille de Jacques Delafond, secrétaire du roi et de ses finances, et à l'abnégation de sa mère et de ses sœurs, le marquis put éponger ses dettes avant de s'illustrer à son tour en soutenant le parti du roi, et d'être accueilli en héros à son retour de captivité. Considéré comme un des hommes les plus aimables de la cour, il eut aussi sa page dans les annales de la galanterie et sa passion pour sa cousine, Madame de Coulanges, était connue de tous, et en particulier de son épouse. Avec sa mort prit fin la vie publique des La Trousse. En l'absence d'héritier mâle, la maison sortit de France durant un temps. Puis, la Révolution, en renversant jusqu'à ses fondements l'ancienne société, en abolissant le régime féodal et la noblesse, fit passer la terre de La Trousse constituée depuis deux siècles en des mains étrangères et fit tomber le château sous le marteau des démolisseurs avant d'être reconstruit vers 1865.© Micberth
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