Jeudi 12 décembre 2024
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Par Maurice Schaeffer Référence : 3420 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0932-2 Nombre de pages : 176 Première édition : 1887 Reliure : br. Prix: 23.00€ |
Élevée, semble-t-il, sur l'emplacement d'une ancienne station gallo-romaine, la ville doit sa naissance à un leude mérovingien, Etichon-Aldaric également appelé Atticus, qui vint y établir sa cour et le siège de son gouvernement sous le règne de Childéric II, roi d'Austrasie, vers la seconde moitié du VIIe siècle. Obernai fut compris dans l'héritage paternel de sainte Odile et, à sa mort, le territoire échut aux monastères de Hohenbourg et Niedermünster qu'elle avait fondés. La ville resta néanmoins attachée par des liens administratifs et fiscaux au domaine public qui à l'époque se confondait avec le patrimoine royal. Frédéric le Borgne, duc de Souabe, annexa Obernai au patrimoine des Hohenstauffen vers 1120 et fit construire le château impérial de la Burg. Lors d'un séjour en 1153, son fils, Frédéric Barberousse, y présida la cour de justice, y conféra des fiefs et y signa des chartes d'investiture. En 1196, Henri VI le Cruel passa quelque temps dans le domaine, au retour de sa campagne de Sicile, alors qu'il faisait prisonnières la reine Sybille d'Apulie et sa fille auxquelles il avait fait crever les yeux. Henri de Stahleck, évêque de Strasbourg, représentant les intérêts de la papauté en Alsace et ennemi déclaré des Hohenstauffen, vint en 1246 incendier leur résidence déjà séculaire et y porta avec ses armées la ruine et la désolation. Au lieu de se rallier comme les autres villes d'Alsace à la dynastie des Habsbourg, Obernai embrassa la cause de Walther de Géroldseck, successeur de Henri de Stahleck. Mal lui en prit. La puissance de son nouveau maître ne fut pas de longue durée. Ses troupes furent défaites à la bataille de Hausbergen en 1262 et la ville fut livrée aux flammes et au pillage. Aussitôt qu'elle fut remise de ses blessures, la cité s'entoura d'une ceinture de murailles et de cette époque date son existence de ville libre. Á la fin du XVe siècle, malgré les luttes féodales et les événements politiques qui l'avaient régulièrement menacé, Obernai conservait son unité et l'intégrité de ses institutions. Excluant à jamais les nobles de toutes fonctions municipales, on ne reconnaissait alors qu'à l'élection le droit de désigner les représentants de l'autorité. D'après un règlement de 1459, les conseillers et autres fonctionnaires étaient soumis à un renouvellement annuel fixé à la Saint-Jean. La guerre des Paysans, connue sous le nom de Bundschuh, signifiant « la confédération du soulier », qui s'ébaucha au pied des montagnes du Val de Villé, acheva de donner à cette époque son véritable caractère de réaction haineuse et brutale contre le régime féodal.© Micberth
Article(s) de presse :L'Ami hebdo
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