Mardi 17 septembre 2024
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Par Albert Delavenne Référence : 2924 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0393-1 Nombre de pages : 182 Première édition : 1905 Reliure : br. Prix: 22.31€ |
Raconter l'histoire de Noyers-Saint-Martin commence d'abord, pour Albert Delavenne, par rendre hommage à ses habitants pour leur courage et pour leur amour du pays. En ayant pour ambition de procurer à leurs enfants une situation meilleure que la leur, les parents vouaient leur vie à acquérir toujours davantage de terres que leur progéniture était fière de faire fructifier, loin de l'éclat des grands centres, sans se laisser « éblouir par la tenue soignée de l'employé, ni tenter par le mirage trompeur du fonctionnarisme qui cache tant de misère ». L'habitation s'est profondément modifiée au fil du temps. Moins fragile, elle s'est élevée, mais surtout elle est devenue plus lumineuse qu'à l'époque où l'impôt sur les portes et fenêtres avait poussé les indigents à ne recevoir le jour que par la porte d'entrée. Elle s'est aussi beaucoup agrandie, les cultivateurs profitant de toutes les occasions pour acquérir les propriétés voisines, sans jamais consacrer leurs revenus au superflu ou à une nourriture de meilleure qualité. Cet attachement à l'épargne et l'économie a parfois de singulières répercussions sur l'histoire. Albert Delavenne en vient à regretter que nul n'ait égaré sa bourse dans le fort de Noyers, laissant ainsi un indice précieux pour déterminer l'époque de l'origine de ce souterrain-refuge qui, comme sur de nombreux sites en Picardie, permettait aux habitants de se mettre à l'abri des invasions et de soustraire à la rapacité des ennemis, les objets précieux, les meubles, voire les bestiaux et les récoltes. Les incursions des Normands au IXe siècle pourraient en être responsables, ou la guerre de Cent Ans, ou encore les guerres d'Espagne ; les attaques ennemies ne manquent malheureusement pas dans l'histoire de Noyers-Saint-Martin. Les registres tenus par les curés sont comme toujours une source d'informations précieuse. L'abondance de détails que les ecclésiastiques s'appliquaient à donner aux circonstances des décès notamment, revêt un intérêt tout autant documentaire que pittoresque. Outre quelques récits d'assassinat, on y trouve aussi la persistance d'une tradition qui obligeait tout habitant d'un autre village à « acheter » sa femme aux hommes de Noyers-Saint-Martin.© Micberth
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