Mercredi 11 décembre 2024
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Par le marquis de Perreuse Référence : 3514 Date édition : 2018 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1034-2 Nombre de pages : 140 Première édition : 1854 Reliure : br. Prix: 19.00€ |
Au temps de la conquête des Gaules par les Romains, les vainqueurs traînaient à leur suite des prisonniers, et lorsqu'ils trouvaient un emplacement convenable pour les installer, ils le leur concédaient : ces malheureux, complètement étrangers au pays qu'on leur donnait, étaient, pour les anciens habitants du voisinage, de nouvelles gens, novœ gentes, d'où Novigentum, Nogent. Les anciens rois de France de la première race apprécièrent la belle situation du pays. Ils y possédaient un château de plaisance dont on ignore aujourd'hui l'emplacement, mais les chroniques du temps ne laissent aucun doute sur son existence. Chilpéric l'habita et en l'an 581, Grégoire de Tours, vint lui rendre hommage. Clovis III et Childebert III y rédigèrent des donations en faveur de l'abbaye de Saint-Denis. Une partie du territoire de Nogent appartenait aux moines de l'abbaye de Saint-Maur. Ils y fondèrent une cure vers la fin du XIIe siècle, et pour assurer au curé des moyens d'existence, ils lui abandonnèrent le produit des terres qu'ils possédaient. Charles V avait un château dans le parc de Vincennes, appelé le château de Bauté (selon l'orthographe préconisée par le roi Louis Philippe) ; il y mourut en 1380. Son fils Charles VI en possédait un autre sur le territoire, désigné sous le nom d'hôtel de Plaisance. Après lui, Charles VII donna en propriété le château et ses dépendances à Agnès Sorel qui devint alors la Dame de Beauté. Ce château fut détruit en grande partie par Louis XI. Parmi les personnalités illustres qui vécurent à Nogent-sur-Marne figure notamment Antoine Watteau. Au moment de sa mort, à 35 ans seulement, le curé de Nogent lui présenta un crucifix à baiser. « Ôtez cette image de devant mes yeux, aurait dit le peintre, elle est l'œuvre d'un artiste trop malhabile pour représenter le Sauveur ». Dans les premières années du gouvernement impérial, Nogent devint le rendez-vous des hauts fonctionnaires de l'administration. L'accession du marquis de Perreuse au poste de maire, en 1834, fut ressentie comme un petit coup d'état. Son titre et ses services militaires en firent « le point de mire des exaltés libéraux de l'époque », mais les habitants reconnurent vite que le nouveau maire ne transigeait pas avec ses devoirs. La révolution de 1830 avait amoindri de moitié les revenus des pauvres. Pour leur venir en aide, le maire et son épouse entreprirent ensemble une quête à domicile chez les principaux habitants de la cité.© Micberth
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