Mardi 15 octobre 2024
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Par Jules-Marcel Frapat Référence : 3266 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0757-1 Nombre de pages : 90 Première édition : 1917 Reliure : br. Prix: 12.17€ |
Lors de la conquête des Gaules, les Romains s'installèrent dans le val de la Loire, à proximité d'un gué et à l'embouchure de la Vrille. Ils y fondèrent Neuvy qui bénéficia de l'importance considérable que lui procurait cette situation géographique, pour se développer, comme en témoignent les nombreuses sépultures de toutes les classes sociales retrouvées dans le voisinage de l'église bâtie plus de dix siècles plus tard. Sous l'Ancien Régime, le village faisait partie de l'Orléanais et dépendait du diocèse d'Auxerre et de l'archiprêtré de Puisaye, mais ses seigneurs devaient cependant foi et hommage aux ducs de Nevers. En 887, Hérifrid, quarantième évêque d'Auxerre, obtint de Charles le Gros la restitution de la terre de Neuvy dont Charles Martel s'était emparé pour la donner à ses guerriers. Puis plus tard, sans que l'on en connaisse la date ni la raison, le territoire passa au pouvoir de seigneurs laïcs. La famille la plus illustre fut sans aucun doute celle de Courtenay. Elle régnait non seulement sur Neuvy mais aussi sur les provinces environnantes, descendait de Louis le Gros et comptait trois empereurs de Constantinople et des comtes d'Auxerre et de Nevers. Le 20 juillet 1788, la première municipalité fut élue et, dans l'attente d'un hôtel de ville, il fut convenu que ses réunions se tiendraient dans l'étude du notaire et que les votes auraient lieu à la porte de l'église. Les assemblées générales se déroulaient, dans la grande salle du château qui fut racheté, avec tous les biens nationaux provenant de l'ancienne seigneurie de Neuvy, par le citoyen Victor Moreau qui, par d'intelligentes et gracieuses libéralités, sut s'attirer la sympathie de tous les habitants. Quelque temps avant le 2 décembre 1851, le docteur Charles Couy vint se fixer au château des Sainjons. Il devint très vite populaire car il prodiguait ses soins gratuitement à la population ouvrière et imposait des tarifs très élevés à la classe aisée. C'est lui qui donna le signal du soulèvement à Neuvy, ainsi qu'à Bonny et sans doute même ailleurs ; puis il disparut sans que jamais on ne le revît. Le dimanche 7 décembre, le maire fut arrêté et le curé légèrement blessé avant que les soldats se rendent maître de la barricade. Le lendemain, tous les Neuvicois valides âgés de plus de dix-huit ans furent interrogés. Certains échappèrent de peu au peloton d'exécution, d'autres rentrèrent chez eux faute de place dans les prisons, quelques-uns furent déportés en Algérie ou à Cayenne, comme Jean Bilbaud qui purgea une peine de vingt ans pour avoir piqué le talon du curé de sa baïonnette.© Micberth
Article(s) de presse :LE RÉGIONAL DE COSNE
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