Mardi 15 octobre 2024
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Par Gaston Jollivet Référence : DFDH61 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0813-4 Nombre de pages : 282 Première édition : 1918 Reliure : br. Prix: 38.00€ |
En 1870, à quinze ans, durant ses vacances à Neufchâtel, Emile Driant vit revenir les tristes débris d'une armée délabrée. Il résolut alors de venger Sedan et déclara à son père : « Je serai officier !». Plus tard, il aima se rappeler ses débuts à Saint-Cyr, en 1875. Il y eut notamment le coiffeur dénommé le capitaine Bull, dont les ciseaux actifs transformaient une tête « en une véritable coquille d'œuf ». Son rang de sortie lui donnant le droit de s'aiguiller vers l'état-major, Driant choisit l'infanterie et devint sous-lieutenant à Compiègne. Peu soucieux des tentations du voisinage de Paris ni de celles des plaisirs mondains de l'ancienne résidence impériale, il fut très vite à la hauteur de ses devoirs et les éloges de ses supérieurs abondèrent. En 1883, il passa lieutenant au 43e et il apprit avec joie que son régiment était en partance pour la Tunisie : les visions d'Orient hantaient depuis longtemps ses pensées. Le conflit armé avait alors cessé mais Driant se distingua suffisamment pour être nommé officier d'ordonnance de Boulanger qui, lorsqu'il fut appelé à la tête du ministère de la Guerre l'emmena tout naturellement à Paris. Au printemps 1888, nommé au 4e zouaves, Emile Driant retourna à Tunis. Peu d'occupation à prévoir pour le régiment et peu de distractions à trouver aux environs lui laissèrent le temps de lire d'innombrables journaux et de rédiger une correspondance abondante racontant au jour le jour l'étonnant roman boulangiste. Puis il prit la plume dans l'intention de se rendre utile à toute une génération de jeunes gens et même d'enfants. Il intitula sa première œuvre La Guerre de demain. Il y étudiait la guerre moderne sous trois aspects : la guerre de forteresse, la guerre en rase campagne et la guerre en ballon. Personne ne pensait alors que les soldats devraient bientôt se terrer « dans des taupinières ». Emile Driant espérait préparer à la guerre d'autres officiers qu'un lieutenant et un sous-lieutenant et pour atteindre cet objectif, il brigua le poste de capitaine instructeur à Saint-Cyr. Les prétendants étaient nombreux et malgré l'appui chaleureux de son colonel, sa nomination n'arriva qu'au terme d'une longue attente. Lorsqu'il s'installa au village de Saint-Cyr, il était précédé d'une réputation qui piquait la curiosité des élèves. « Les fonctions très en vue qu'il avait remplies auprès de Boulanger, le renom considérable que lui valaient ses écrits dans le monde militaire, donnaient du relief aux deux syllabes de son nom ». Mais bientôt, le colonel Driant se sentit soupçonné et dénoncé « par des politiciens sectaires ou arrivistes ».© Micberth
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