Dimanche 19 janvier 2025
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Par Victor Gastebois Référence : 2852 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0318-4 Nombre de pages : 446 Première édition : 1930-1931 Reliure : br. Prix: 56.80€ |
À la manière d'un guide intarissable, Victor Gastebois convie le lecteur à une visite guidée du vieux Mortain, illustrant les descriptions des édifices qu'il a choisi de lui faire découvrir, par des commentaires sur leur histoire à la fois pertinents et anecdotiques. Quand il raconte la fondation de l'abbaye Blanche, il évoque la vie de saint Vital, lui conférant une dimension romanesque, en raison de l'influence que celui-ci exerça sur son entourage, en particulier sur Robert, comte de Mortain (frère d'Odon, évêque de Bayeux et de Guillaume le Conquérant), et sa détermination à vivre ses convictions profondes. S'il rend hommage aux qualités de sainte Adeline, première abbesse et de celles qui lui ont succédé, il évoque aussi la destitution de Charlotte de Lismore, condamnée pour de multiples dettes qu'il lui arrivait de régler en vendant l'argenterie de l'abbaye. Parmi les familles dont Victor Gastebois évoque l'histoire, certaines ont un destin lié à l'histoire de la France. Il en est ainsi de Siméon-Jacques-Henri Bonnesoeur-Bourgignière qui fut nommé à la Convention nationale et siégea avec les Montagnards. Sa participation au jugement de Louis XVI est l'occasion pour l'auteur de préciser les résultats des votes aux différentes questions qui furent alors posées à tous les membres et les circonstances de l'exécution du monarque, mais aussi de rapporter les motivations personnelles du député, telles qu'il les avait alors formulées. La visite de la prison permet à Victor Gastebois de narrer l'histoire odieuse, à différents titres, des deux derniers guillotinés de Mortain : le couple Lesénéchal, accusé du meurtre de leur propre fille et de leur gendre. Il relate les faits sur lesquels s'appuyèrent les juges pour prononcer la peine de mort, insistant sur la détermination des assassins et la personnalité de la femme « mégère des plus méchantes », mais surtout il fait revivre les dernières minutes de l'exécution publique, témoignages à l'appui, transformant son récit en un vibrant plaidoyer contre « ces spectacles violents [qui] soulèveraient aujourd'hui le dégoût » et dont on voulait prolonger la durée, à la recherche d'« une belle assemblée de peuple ».© Micberth
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