Dimanche 19 janvier 2025
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Par le marquis de Tombelaine Référence : 3033 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0512-6 Nombre de pages : 192 Première édition : 1929 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
Privilégiant les éléments pittoresques et les anecdotes, cet ouvrage au succès jamais démenti et aux multiples éditions, restitue le destin exceptionnel du Mont-Saint-Michel. De tout temps, il fut surmonté d'un temple et d'une forteresse. Les Gaulois y avaient installé un collège de druidesses qui rendaient des oracles ; les Romains élevèrent un autel à Jupiter ; les Francs, devenus chrétiens, édifièrent deux oratoires sous l'invocation de saint Étienne et de saint Symphorien, qui formèrent ensuite l'abbaye mérovingienne de Mandane. En 708, saint Aubert érigea une modeste chapelle en forme de grotte, dédiée à saint Michel, parce que, dit la légende, l'archange lui en avait fait la demande à deux reprises. Le bruit s'étant répandu que de nombreux miracles se produisaient à cet endroit, les pèlerins y accoururent bientôt en foule, apportant aux chanoines leurs offrandes, qui servirent à développer les constructions de l'abbaye ; développement qui semble être devenu la principale préoccupation des abbés, à partir du Xe siècle surtout. Parmi ces édifices, la Merveille construite une première fois de 1106 à 1123, détruite puis réédifiée à partir de 1203, était considérée par Vauban comme l'un des monuments les plus étonnants qui soient au monde. Au XVe siècle, l'abbaye avait atteint l'apogée de sa grandeur, possédant de très nombreux territoires et même une flotte. Les marins ont toujours conservé la tradition de saluer la Gire, cette roche surplombant en avant des autres d'une manière menaçante, appelée aussi depuis un temps immémorial la Pierre dangereuse ; geste qu'ils réitéraient à chaque sortie du port pour conjurer le sort et à chaque entrée pour remercier d'être toujours en vie. Sous la Révolution, alors que les religieux furent dispersés, la vieille cloche de brouillard fut la seule sur les cinq que possédait l'église à ne pas être fondue, sauvée à la demande insistante des habitants parce que ses tintements servaient à les guider dans les grèves par temps de brouillard. Le monastère devenu prison d'État par la volonté de Louis XI, regorgea de prisonniers, surtout sous les règnes de Louis XIV et Louis XV ; parmi eux, Victor de la Cassagne, dit Dubourg, pamphlétaire qui prit la liberté de censurer les actes de Louis XV, détenu dans des conditions épouvantables et dont le corps aurait été rongé par les rats, Colombat, artiste peintre, qui fut le seul personnage qui ait réussi à s'évader des prisons du Mont-Saint-Michel.© Micberth
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