Samedi 18 janvier 2025
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Par Théodore Laurent Référence : 3156 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0640-6 Nombre de pages : 160 Première édition : 1834 Reliure : br. Prix: 20.64€ |
Le château de Mire Bellum, premier anneau, depuis Lyon, de la chaîne de forteresses élevées sur les bords du Rhône par Jules César, fut rapidement entouré de constructions et la ville naissante prit son nom, en reconnaissance de la protection qu'elle en recevait. Á la mort de Clovis, un de ses fils, Clodomir, fut élu roi de Bourgogne. Miribel fit partie de son royaume jusqu'en 943, époque de la création du comté de Mâcon, par Louis IV, en faveur d'Albéric Ier qui lui avait rendu de grands services en temps de guerre. La cité de Miribel lui fut annexée jusqu'au milieu du XIIe siècle, avant de passer à la maison de Chalon. En 1033, une terrible famine contraignit les habitants à mêler à la farine une terre blanche semblable à de l'argile pour fabriquer leur pain, engendrant une maladie contagieuse qui provoqua une telle mortalité que les villageois, menacés par les loups durent enterrer leurs morts dans leurs propres maisons. Guichard IV de Beaujeu, troisième seigneur de Miribel, accorda une charte de franchises aux habitants, en juin 1253. En 1316, le dauphin du Viennois, instruit que Guichard V de Beaujeu s'était fait l'auxiliaire du comte de Savoie, se rendit maître de Miribel, grâce à la trahison du gouverneur du château qu'il n'hésita cependant pas à faire pendre à l'une des portes de la forteresse. Le siège ne fut pas long mais suffisant pour que, quelques maisons ayant été détruites, les habitants en construisent de nouvelles sur le plateau et au pied de la colline, fondant le Masrillier et la Combe. Ville frontière de la Savoie, Miribel fut souvent en proie aux fléaux d'une guerre affreuse. Érigé en marquisat le 21 octobre 1579, alors qu'il était sous la puissance de la maison de Savoie, le territoire se soumit à Henri IV, le 9 mars 1594. La cité fut alors réunie à la France et cessa pour toujours de faire partie des états des ducs de Savoie. Le château fut démantelé et les murs d'enceinte de la ville furent en partie abattus. Les habitants dont les maisons avaient été détruites, rejoignirent leurs compatriotes au Masrillier et à la Combe qui devinrent l'asile de la presque totalité de la ville primitive. D'autres fixèrent leur résidence auprès du monastère de Saint-Martin et formèrent le hameau de ce nom, alors que Miribel n'offrait plus qu'un amas de ruines. Syndics et habitants n'oublièrent cependant pas leurs intérêts et surent protéger leurs titres de possessions, droits et privilèges, sur les îles, îlots et brotteaux de leur mandement, dont ils jouissaient depuis tant de siècles.© Micberth
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