Mardi 17 septembre 2024
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Par V. Aragon, Tolra de Bordas, J. Maria, S. Villalongue Référence : 2732 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0184-5 Nombre de pages : 248 Première édition : 1859 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
L'un est président de chambre à la cour impériale de Montpellier, l'autre est abbé. Ces deux personnalités bien différentes proposent ensemble un livre sur leur passion commune pour Força Real. Victor Aragon, le premier, présente une étude historique sur le château. Cette forteresse dédiée à la défense du Roussillon fut érigée sous la domination aragonaise et majorquine. La menace d'une attaque des rois de France avait engendré la constitution d'une ligne de fortifications sur les Corbières, avec Sales, Opol, Tautaüll, Estagel, pour se terminer par Força Real. Victor Aragon retrace tous les temps forts qu'a connu ce site exceptionnel jusqu'à la réunion du Roussillon à la France en 1659. L'auteur décrit les heures de gloire mais aussi l'abandon progressif du château, avec toute l'amertume de voir tomber en ruine une forteresse si souvent invincible. Son exposé est précis, s'appuyant sur des faits avérés. « J'aurais pu, m'inspirant des récits populaires, ajouter aux fastes guerriers de Força Real le merveilleux de la légende ; montrer sur les rocs, d'où l'écho sonore répond distinctement à la voix qui le provoque, l'empreinte laissée par le coursier de Roland dans son galop gigantesque à travers les Pyrénées () Il m'a semblé que les puérils ornements du mythe n'étaient pas indispensables aux charmes austères de la vérité. » Aux regrets de Victor Aragon de voir disparaître la forteresse, succède la foi de l'abbé Tolra de Bordas : « Quand le sanctuaire de Marie eut succédé à la Forteresse, les appréhensions et les frayeurs durent tomber ; car on voyait, dans ce signe, la fin des luttes sanglantes qui avaient si longtemps agité le pays. » Grâce à Marie, « cette Céleste Colombe », Força Real devient le symbole de la réunion des deux provinces et le garant de la paix. La légende du trésor caché dans les ruines du château, qui a suscité tant de fouilles de la part d'une population crédule, n'a pour l'auteur qu'une seule explication : « Le vrai trésor c'était le calme de la paix succédant au tumulte de la guerre ; c'était la protection bienveillante de la Vierge succédant à l'action protectrice, mais toujours désastreuse, des armes et des combats ».© Micberth
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