Mercredi 11 décembre 2024
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Par Pierre Bisset Référence : 1883 Date édition : 2002 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-261-1 Nombre de pages : 342 Première édition : 1950 Reliure : br. Prix: 65.92€ |
On connaît surtout l'industrie ancienne de la tabletterie, simple et usuelle (comme au Moyen Âge), puis plus diversifiée ensuite (écaille et ivoire, corne et os, ébène, palissandre et nacre), pour la fabrication de peignes ou d'éventails, de croix ou de christs, de boîtes ou de tabatières, de dés ou de touches pour pianos, mais cette spécialité prestigieuse, qui assura longtemps la prospérité des Méruviens, ne résume pas à elle seule toute l'histoire de la cité. Aussi l'auteur évoque-t-il tout d'abord les origines très anciennes de Méru (autrefois Merudium, Mairu, Matrius, Meruacum, Merus-en-Thelle...) et il note que les nombreuses armes en silex retrouvées aux alentours de la ville en disent long sur les combats qui s'y livrèrent jadis. Après l'occupation romaine, la région de Méru fut intégrée au royaume de Paris : Matrius, in oppido Camliacense. Plus tard, l'ordre établi par Charlemagne devait être troublé par les invasions des Normands, mais après le traité de Saint-Clair-sur-Epte (912), le calme revint dans les campagnes et en 1185 Méru était érigée en châtellenie, réunie au bailliage de Chaumont avec Corbeil-Cerf, Crèvecoeur, Lormaison, Lardières, Esches, Ménillet...
De la charte des coutumes (1191) à la jacquerie de 1358 (3 000 jacques succombent sous les coups de Charles le Mauvais), en passant par les guerres seigneuriales et le changement de propriétaires de la châtellenie, l'époque médiévale fut agitée. Les temps modernes et la période révolutionnaire ne le seront guère moins, si l'on songe aux guerres de religion dans la région (1589-1594), à la reprise des violences après l'assassinat d'Henri IV et aux troubles qui secouent la ville en 1789, 1790 et 1791; quant au XIXe et au XXe siècles, ils connaissent une alternance de calme et d'effervescence : retour à l'ordre sous l'Empire et sous la Restauration, mais les socialistes s'arment et font de la propagande en 1848, tout le canton se soulève contre l'ennemi en 1870 et pendant la guerre de 1914-1918 près de 200 Méruviens payent un lourd tribut à la patrie. Ces terribles soubresauts de l'histoire n'empêchant pas une vie urbaine très active : instruction des garçons et des filles bien avant la Révolution, création d'une Compagnie de sapeurs-pompiers (1844), établissement d'un Bureau de charité (1678), nouvel hôtel de ville (1843), existence de nombreuses hostelleries et de trois moulins, industrie de la tabletterie, mais aussi travail de tannerie, de mégisserie, fabrication de blanc d'Espagne, d'outils agricoles, de dentelles de soie appelées blondes...© Micberth
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