Samedi 27 avril 2024
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Par Victor Bretzner Référence : 2784 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0242-2 Nombre de pages : 148 Première édition : 1927 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
C'est à un véritable voyage dans le temps que nous convie Victor Bretzner. En effet, au travers de son livre, il recrée les éléments de l'histoire mais surtout de la vie quotidienne de Masnières, avec ses personnages, ses mœurs, ses traditions et ses anecdotes. Son récit, très vivant, plongera le lecteur dans l'ambiance de cette petite commune du Nord, qui face à des conditions de vie souvent difficiles, a toujours su conserver un caractère chaleureux. Les occasions de s'amuser sont multiples : jeux, ducasses, fêtes traditionnelles, corporatives et familiales viennent égayer un quotidien où les malheurs de la guerre côtoient les désastres provoqués par la peste, le feu, les inondations, les tremblements de terre et la rigueur de l'hiver. Quand la disette s'installe, la population ne se nourrit plus que de pain d'avoine et de pommes de terre ; quand la situation empire, elle doit se contenter de consommer le séneçon arraché dans les champs. Le creusement du canal de Saint-Quentin et l'amélioration des voies de communication ont transformé la petite commune rurale en une agglomération dont l'activité industrielle qui s'accrut et se diversifia au cours du XIXe siècle, attira de nombreux ouvriers, parfois d'origine étrangère, provoquant sous la conduite d'un certain Bonnardel, des troubles aux conséquences catastrophiques. Victor Bretzner relate quelques échos des guerres de l'Empire. Le lecteur apprendra ainsi, que la jeune fille sage et vertueuse qui était couronnée rosière ne percevait une prime de l'État qu'à la condition d'épouser un militaire mutilé. La mémoire des personnages populaires est tout autant mise à l'honneur que celle des hommes éminents, qui ont permis le développement industriel de la commune. En rappelant l'existence de ces figures originales, l'auteur ajoute à son récit « un certain intérêt qui ne manque pas de saveur », mais leur rend aussi la véritable place qu'elles occupent dans le passé de la commune. Si les plaisanteries et les farces égayaient souvent les soirées et les fêtes, les habitants savaient aussi être solidaires dans l'adversité. Leur comportement en temps de guerre, en témoigne, comme, lors du conflit de 14-18, quand la population fleurit et para de rubans tricolores le cercueil d'un aviateur anglais qu'elle suivit à travers la ville, avec une émotion toute patriotique.© Micberth
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