Vendredi 13 décembre 2024
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Par Victor Molard Référence : 3138 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0621-5 Nombre de pages : 190 Première édition : 1879 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
L'arrondissement de Mantes a connu quelques grandes heures de l'histoire. Le château de Rosny qui vit naître le grand Sully en 1560, existait déjà au XIe siècle. Á toutes les époques, il reçut des hôtes illustres : le duc de Joyeuse s'y arrêta avant d'aller combattre la Ligue en Normandie ; Henri IV vint au chevet de son ami, blessé lors de la bataille d'Ivry ; à la veille de la révolution de 1830, Charles X y reçut le roi de Naples et donna des fêtes brillantes auxquelles assistait Louis-Philippe d'Orléans que la couronne de France attendait à son retour à Paris. Le tribunal de Mantes occupe les bâtiments de l'ancien auditoire royal construit, pour certains, pendant la maladie de Charles VI et pour d'autres, sous Louis XII. Mais si les grands personnages fascinent, la vie quotidienne, les mœurs et les institutions du passé étonnent souvent et amusent parfois. Tout individu, français ou étranger, de l'un ou l'autre sexe et jouissant de ses droits, doit la contribution personnelle mobilière. Le châtelain n'en est pas exempt et c'est sur la totalité de la superficie de sa demeure qu'il est imposé, même si l'état de délabrement de l'édifice ne lui permet pas d'en occuper toutes les pièces. Il n'a qu'une échappatoire : en meubler une seule. Les contributions indirectes touchent des produits aussi variés que précis : les boissons alcoolisées, les allumettes, la chicorée, le papier, le savon, le tabac, la dynamite ou les cartes à jouer. La parité n'est pas encore à l'ordre du jour : si les femmes peuvent faire partie des sociétés de secours mutuels et de prévoyance, elles n'ont le droit de prendre part à leur administration que si celles-ci sont exclusivement composées de personnel de leur sexe. En 1876, les élèves paresseux n'avaient pas encore besoin de dispense : sur les 168 établissements d'instruction primaire de l'arrondissement de Mantes, seules 19 écoles qui possédaient un portique, enseignaient la gymnastique, les communes reculant devant un tel investissement bien que les agrès soient fournis par l'État. L'industrie ne pouvait pas employer les enfants avant l'âge de douze ans ni les faire travailler plus de douze heures par jour et devait attendre qu'ils aient seize ans pour tout emploi de nuit. Ne pas avoir acquis l'instruction primaire élémentaire permettait à l'enfant d'alléger de moitié son emploi du temps jusqu'à 15 ans. C'est à cet âge qu'il pouvait choisir d'intégrer l'école de bergers de Rambouillet, à condition d'être français, de savoir lire, écrire et compter, d'être vacciné, de bonne constitution et que le maire ait délivré un certificat de bonnes mœurs.© Micberth
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