Jeudi 28 mars 2024
Collection fondée en 1987
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Par Paul Rétif Référence : 3473 Date édition : 2019 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0989-6 Nombre de pages : 216 Première édition : 2017 Reliure : br. Prix: 32.00€ |
Le nom de la paroisse doit son origine à la fondation d'un petit prieuré bénédictin, Saint-Pierre de Loyfer situé à l'emplacement de l'église actuelle et qui dépendait de l'abbaye de Saint-Florent-de-Saumur. Dès 1156, Locus-Ferri est mentionné dans ses registres. La paroisse devint indépendante vers 1350 sous le règne de Jean IV, duc de Bretagne et fut partagée en trois traits ou frairies pendant une longue période. Dans ce lieu de fer, le minerai situé à fleur de terre sous forme de rognons était facile à exploiter. Très rapidement, des forges dites à bras, ambulantes ou volantes apparurent. Elles fonctionnèrent jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Après les invasions normandes, la disparition pendant vingt-cinq ans de toute structure administrative et religieuse, les luttes incessantes que connut la Bretagne, la féodalité s'implanta à Louisfert avec la châtellenie de Beauregard qui y possédait un siège. La baronnie n'échappa pas à la dévastation opérée en 1562 par Rohan, seigneur de Blain et de Josselin, et plusieurs membres de la noblesse bretonne protestante. La population de Louisfert éparpillée dans des masures isolées vit le chaume de ses toits brûler tandis que ses récoltes devenaient la proie des dévastateurs. La légende rapporte que le château de Caratel, de style Louis XIII, aurait été érigé avec les pierres de l'ancien château de Beauregard, sans doute situé au sud-est du bourg. Très représentatif des grandes maisons de nobles du pays de la Mée, avec ses toitures élevées et son corps de logis à encadrement de schiste, il fut longtemps la demeure de maîtres de forges. William Thorton croyait avoir découvert sous la terre du val de Caratel une importante mine de houille. En 1827, il demanda l'octroi d'une concession et se proposa de faire construire quatre hauts fourneaux. Il s'acharna durant trois ans à faire des sondages, avant de se rendre à l'évidence que le sous-sol était constitué de schiste et non de houille. Sous la Révolution, Louisfert se singularisa des autres communes par ses options républicaines. Aucun incident clérical ne fut déploré, le curé et son vicaire ayant accepté de prêter serment. En 1794, les paysans du district favorisèrent avec empressement la guerre des charrettes lancée par les chouans, ôtant leurs essieux pour empêcher l'évacuation des vivres et des animaux réquisitionnés. Le 11 janvier 1795, il restait moins de vingt charrettes en état dans toute la région. Au début du XXe siècle, le paysan menait toujours une vie rude et austère, préférant acquérir des terres plutôt que des machines ou des engrais. La buée (lessive) se faisait seulement deux fois par an, au printemps et à l'automne.© Micberth
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