Vendredi 26 avril 2024
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Par Joseph Macquart Référence : 2868 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0334-4 Nombre de pages : 242 Première édition : 1904 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
Tout commença en 1134, lorsque trois frères du pays laonnois partirent en Terre sainte défendre le tombeau du Christ. Emprisonnés, ils convertirent la fille du Soudan et, par l'intercession de la Vierge, regagnèrent miraculeusement, avec elle, leur pays natal. Ce retour inespéré fut le point de départ de merveilles dont la première fut la construction d'un sanctuaire à l'endroit précis choisi par Marie pour y tenir les assises de sa miséricorde. S'il y eut un feu croisé d'affirmations et de négations, d'attaques et de défenses, de récriminations et de ripostes, tout s'accorde pour établir l'origine miraculeuse du pèlerinage, « la légende et l'histoire, la parole et le livre, la tradition et le fait ». Barthélemy de Vir, évêque de Laon, bénit l'emplacement du sanctuaire de Liesse et donna aux ouvriers les pierres qui n'avaient pas été utilisées lors de la construction de la cathédrale. C'est lui qui ouvrit « la marche triomphale et désormais ininterrompue des pèlerinages [frayant] le chemin aux saints, aux rois, aux peuples ». La cathédrale de Laon était le merveilleux palais où pouvait séjourner la majesté de Marie ; le sanctuaire de Liesse devenait un château de plaisance abordable aux plus humbles. Le premier miracle, en 1139, sauva un malheureux, nommé Pierre de Fourcy, poussé au vol par la misère et qui fut pendu. Trois jours plus tard, un berger perçut ses gémissements : la Vierge de Liesse avait entendu les prières du pauvre homme et avait écarté de lui la mort. Peu de sanctuaires dédiés à Marie ont reçu autant de visites de monarques. Louis VII, Charles VI, Charles VII, Louis XI, François Ier, Henri II, François II, Charles IX et Henri III firent de la dévotion à la Vierge de Liesse une des dévotions les plus chères à la famille royale. La toile que Louis XIII offrit en remerciement, à la naissance de Louis XIV, demeure un des plus beaux ex-voto de l'église. Si la statue miraculeuse fut sauvée des ravages des huguenots, elle ne résista cependant pas aux trois révolutionnaires qui s'en emparèrent, alors que nul n'avait songé ou osé la cacher, et la firent brûler dans le four d'un boulanger. Grâce à deux prêtres, frères de sang, Louis et Jean-Baptiste Billaudel, l'église retrouva ses offices, ses fêtes et ses longs et pieux défilés de pèlerins, au début du XIXe siècle.© Micberth
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