Dimanche 26 janvier 2025
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Par Abbé J. Viollette Référence : 1379 Date édition : 2001 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-111-9 Nombre de pages : 206 Première édition : 1895 Reliure : br. Prix: 27.38€ |
Au tout début de l'histoire du Perray, retracée ici par l'abbé Violette, il y avait la grande forêt Yveline qui recouvrait entièrement le pays et qui se peuplait de villages et de hameaux (comme Perretum ou villa nova de Pereio), au fur et à mesure que l'on procédait au défrichage. C'était la terre des Carnutes dont la ville principale, Autricum (Chartres), devint le siège du diocèse après avoir été le plus grand centre religieux des druides. Quant au Perray, il appartenait au doyenné de Poissy, et ce sont ses habitants eux-mêmes qui édifièrent leur église, après avoir extrait et transporté les pierres, nécessaires à sa construction. Leur village fut érigé ainsi en paroisse, le 7 novembre 1242, avec la bénédiction de Toussaint Aubry, l'évêque de Chartres et à peu près en même temps en seigneurie, dont l'administration fut confiée par la maison de Montfort à un prévôt. On y exerçait la haute, moyenne et basse justice et les anciens disaient encore, à la fin du XIXe siècle, que les exécutions avaient lieu tantôt en haut de l'Artoire, tantôt au bord de la forêt, du côté de la Grimace, sans doute au pied d'un gros chêne que l'on appelait le chêne à la Femme, ce dernier, si l'on en croit la légende, étant régulièrement hanté par une créature à la taille gigantesque. Paroisse prospère avant 1789 (en terres, en maisons, en revenus...), le Perray voit ses biens fonciers changer de mains pendant la période révolutionnaire, au cours de laquelle le curé et son vicaire sont emprisonnés à Versailles et les habitants soumis au régime de la Terreur.
Un siècle plus tard, l'abbé Violette fait le point sur les biens de l'église du Perray : deux pièces de terre de plus de 70 ares, un presbytère édifié par la municipalité pour remplacer l'ancien qui était devenu une maison d'école pour les filles et l'ancien cimetière qui entourait l'église, d'une superficie de 7 ares, 86 centiares ; ce qui est bien peu pour la paroisse d'une bourgade dont les hameaux tout proches, comme le Calvaire, la Herse, les Fourneaux (on y cuisait autrefois la chaux et la brique), les Moines, l'Artoire, la Croix Vaudin, étaient entourés de terres labourables et de vergers plantés de pommiers et de poiriers. Les emblèmes religieux d'une foi jadis plus vive n'avaient pas disparu : ainsi la croix Saint-Jacques (près de laquelle un trésor aurait été enfoui pendant la Révolution), la croix Vaudin et la croix de la rue Verte. Mais les lieux légendaires ne manquent pas davantage, comme la Jaunière (on y a retrouvé de nombreuses fondations) et la Boissière (emplacement d'un ancien couvent ?) et surtout les vestiges du château de Saint-Hubert qui fut bâti par Louis XV, amoureux de l'étang de Pouras, peu prisé par Louis XVI et dédaigné par Napoléon.© Micberth
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