Samedi 07 septembre 2024
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Par André Florent Référence : 2876 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0342-9 Nombre de pages : 396 Première édition : 1936 Reliure : br. Prix: 50.71€ |
Lors des invasions normandes, la population se réfugiait dans les souterrains du pays. A Labruyère, il en existe un, « creusé au flanc de la montagne, à quelques mètres au-dessus de la butte de l'église et situé actuellement sous une maison ancienne qui appartint longtemps à la famille Chambrelent », nous rappelle André Florent. « Labruyère, né de la vigne, devait devenir un vignoble apprécié, une terre riche qui valait cent écus l'arpent au XVIe siècle ». En quittant le plateau de Catenoy, au flanc du talus méridional, les vignes furent pendant des siècles la ressource et la renommée du terroir de Labruyère. Les vignerons formaient alors l'essentiel de la population. L'un des événements les plus importants de l'histoire de Labruyère est sans doute la Jacquerie. La terrible révolte paysanne se déroula aux alentours et se dénoua dans la plaine avoisinante de Catenoy. C'est à la suite de ce désordre, et à la faveur de la période de détente qui suivit, que le village eut confirmation de ses Lettres de coutumes obtenues au XIIe siècle, puis perdues pendant la guerre de Cent Ans. Le lac de Longa Aqua, « aux eaux belles et profondes », fut envahi, à l'époque romaine, par une mousse qui absorba l'eau et transforma les lieux en marais, riches en tourbe. La fin des guerres de Religion marquera le début de l'assèchement des marais, suite à l'édit d'Henri IV, du 6 avril 1599. La rencontre de la bienheureuse Louise de Marillac et de la puissante Jeanne de Schomberg, épouse de Roger du Plessys, permit la fondation d'une « charité » à Liancourt qui dut approvisionner en médicaments les malades de cette commune et ceux de Labruyère, Cauffry et Rantigny. L'auteur fait une incursion dans la période révolutionnaire et retranscrit le procès-verbal du serment prêté par Louis-François Froissent, curé de Labruyère, ainsi que la déclaration du religieux converti. Pour avoir donné une messe un jour défendu, le curé constitutionnel aura la tête tranchée en octobre 1793. A ceux qui lui reprocheront ses longues incursions dans l'histoire générale, André Florent répondra que celle-ci « est un grand livre dont l'histoire locale est l'illustration naïve, saisissante, toujours vraie. »© Micberth
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