Mercredi 09 octobre 2024
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Par J. Bécaud Référence : 1419 Date édition : 2001 Format : 20 X 30 ISBN : 2-84373-075-9 Nombre de pages : 98 Première édition : 1901 Reliure : br. Prix: 19.27€ |
L'ouvrage est tout entier consacré au canton de La Pacaudière. Traversé par la Nationale 7 qui succéda à la route royale, à laquelle la Pacaudière dut sa création (relais de repos et de gîte pour les voyageurs), le canton qui vit passer, au fil des siècles, de très nombreux personnages célèbres, de l'empereur d'Allemagne Sigismond (en 1416) à Charles Nodier (en 1835), en passant par Benvenuto Cellini (attaqué par des brigands au pont de la Vallée, en 1537), se caractérise par un passé riche et mouvementé dont son patrimoine architectural est le plus sûr témoin.
Simple hameau au XVe siècle, La Pacaudière doit son nom à la famille Pacaud qui y résidait et sa prospérité, ainsi que son importance administrative, à l'animation créée par les nombreux voyageurs qui y séjournaient ; les 12 foires annuelles qui s'y tenaient et les marchés hebdomadaires bénéficiaient naturellement de cette facilité de circulation. Malheureusement cet avantage avait aussi l'inconvénient d'ouvrir une voie à toutes les armées en marche, aux nôtres sans doute, mais aussi à celles de nos ennemis ; aux bandes des châtelains de Crozet qui se livraient au brigandage, aux Anglais, en 1363, qui s'attaquèrent au donjon de L'Espinasse, aux Écorcheurs de Villandrando, en 1441, aux soldats de François Ier qui dévastèrent le château de la Lierre à Saint-Martin d'Estréaux, ainsi qu'aux huguenots de François de Boucé (en 1568).
Les révolutionnaires ne furent pas davantage en reste dans ce déchaînement de violences qui n'épargne jamais les plus beaux édifices : ainsi le Petit Louvre, superbe construction de style Renaissance et de style gothique, qui fut sans doute à l'origine le rendez-vous de chasse du connétable de Bourbon, puis une hôtellerie princière, où François Ier, Henri IV, Louis XIII s'arrêtèrent et enfin un relais de poste au XVIIe siècle, eurent à souffrir de la fureur des vandales ; on raconte même que seul un bon mot sauva les deux petits génies (nus) qui soutiennent son écusson, un joyeux drille ayant fait remarquer qu'il fallait les épargner, car ils étaient sans culotte. A la même époque, le voyageur anglais Arthur Young passait dans la région, notant dans ses carnets la beauté du site et sa richesse archéologique. Un précurseur...© Micberth
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