Mercredi 11 décembre 2024
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Par Charles Hamel Référence : 2865 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0331-3 Nombre de pages : 716 Première édition : 1868 Reliure : br. Prix: 83.16€ |
Entre tous les collèges de l'Oratoire, celui de Juilly a toujours été le plus remarquable. « Cette célèbre école de science, de patriotisme et de vertu » a sans conteste joué un rôle dans l'histoire de l'éducation publique en France, exerçant une influence certaine dans son évolution. En lui octroyant, en avril 1638, le titre d'Académie royale, qui était accordé alors aux sociétés savantes qui avaient pour but d'encourager le travail intellectuel, Louis XIII lui conférait des droits plus honorifiques que réels, tels que celui de joindre les armes de la France à celle de l'Oratoire, faisant naître une nouvelle devise : « Je m'élève et je fleuris sans cesse ». Ses élèves se recrutaient principalement dans les plus grandes familles du pays et ses maîtres étaient les plus brillants de l'institution. Sa méthode d'enseignement et son système de discipline qui évoluèrent sous ses différents directeurs, sont à l'origine de son succès. Persuadé que la culture intellectuelle des enfants exige, pour devenir féconde, un exercice simple et naturel de leurs facultés naissantes, le père de Condren fit du français la base de l'étude du latin et du grec, composant lui-même une nouvelle méthode pour apprendre avec facilité les principes de la langue latine. Il assura le premier rang à la langue française dans le résultat des études, ne rendant le latin obligatoire qu'à partir de la quatrième. Il donna à l'enseignement de l'histoire « cette lumière des temps et de la vie », la place que méritait un des éléments essentiels de la culture de l'esprit et dota la bibliothèque de nombreux ouvrages sur le sujet. Les sciences exactes et la philosophie firent l'objet d'un apprentissage qui rendit célèbres les maîtres qui en avaient la charge. Les arts d'agrément comme le dessin, la musique, l'équitation, l'escrime et même la danse étaient autorisés, mais les représentations théâtrales et les ballets étaient interdits, car cause de perte de temps pour les régents et de dissipation pour les élèves. Le respect de la discipline passait obligatoirement par celui des maîtres qui devaient être de véritables exemples pour leurs élèves à qui ils témoignaient une affection de père, sans aucune distinction de mérite ou de position.© Micberth
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