Mardi 17 septembre 2024
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Par Edme-Louis Davier Référence : 2831 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0296-5 Nombre de pages : 138 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 17.24€ |
Edme-Louis Davier dresse un tableau fidèle et exceptionnel des institutions qui régissaient la vie quotidienne de Joigny et de ses habitants. Ses qualités d'historien alliées à ses connaissances juridiques développées dans le cadre de son métier d'avocat, font de son livre un document précieux pour comprendre le fonctionnement de cette société. L'amour qu'il porte à la ville est évident : « La vue de Joigny est fort belle, le ciel y est serein, le sol y est fécond, enfin tout ce que l'œil saurait désirer pour son plaisir et le corps pour sa nécessité s'y trouve ». La Vierge semble, elle-même, avoir veillé sur le destin de la cité à plusieurs reprises, et en particulier en 1429, lorsqu'elle opéra un miracle pour la préserver de l'invasion des Anglais qui venaient de lever le siège d'Orléans. Mais cette protection n'évita pas le violent incendie du 12 juillet 1530, qui endommagea fortement la cité ou les méfaits commis lors des guerres civiles qui suivirent la mort du roi Henri III. Fortement ancré dans la réalité, Edme-Louis Davier définit les charges et les revenus de chacun, suivant son rang, les limites du comté de Joigny et ses mouvances, les atouts et les infrastructures qui conditionnent l'économie de la région. Il démontre comment le droit du pont a ruiné le commerce de Joigny, qui se résumait au débit de ses vins. Proche du quotidien, il raconte le désarroi de la population face à la lèpre tout en explicitant l'organisation administrative de l'hôtel-Dieu. Il rend aussi hommage aux nombreux bienfaiteurs de la ville ou des institutions religieuses, parmi lesquels figurent en bonne place les membres de sa famille. Il s'enthousiasme quand il étudie « le plus beau et le plus noble des droits des habitants », à savoir la chasse, qui revêt tant d'importance pour la communauté. Enfin, il dévoile ses convictions profondes en matière d'éducation : « Elle répand dans les cœurs la semences des actions les plus belles, et jette le fondement de tout ce qui doit paraître de meilleur aux yeux des hommes », formant l'esprit de ceux qui seront amenés à exercer une responsabilité aussi bien dans la cour des princes, au tribunal ou au sein de leur famille. S'il déplore le peu de soin dont les habitants de Joigny font preuve sur ce chapitre, ses volontés testamentaires révèleront en leur temps, la sincérité de son implication.© Micberth
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