Lundi 20 janvier 2025
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Par Armand Pérémé Référence : 2968 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0438-9 Nombre de pages : 468 Première édition : 1847 Reliure : br. Prix: 58.82€ |
Deuxième ville du Berry au Moyen Age, Issoudun fut dès l'origine construite sur un emplacement de choix, à la croisée des voies romaines. Elle est l'une des anciennes cités des Bituriges, brûlée par Vercingétorix afin de délivrer la Gaule du joug des Romains. Reconstruite, elle fut entourée d'épaisses murailles et devint une place forte investie par les comtes, vassaux des princes de Déols. A la fin du XIIe siècle, la ville fut plusieurs fois assiégée, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se battant pour la posséder. « Ce livre paraît dix ans trop tard », explique Armand Pérémé, qui en 1833 avait entrepris des fouilles au pied de la Tour Blanche construite par les Anglais de 1195 à 1202. Le Traité de Gaillon laissera finalement le comté à la France à titre de dot de la reine Blanche de Castille. L'histoire d'Issoudun est faite de malheurs en tout genre du XIIIe au XVIe siècle : incendies ravageurs (1237, 1358, 1422, 1504) ; guerres féodales avec le fameux siège soutenu contre les Anglais en 1422 ; guerres religieuses avec le siège des protestants en 1562, le blocus et la prise de la ville par les Ligueurs en 1589 ; guerre de la Fronde et attaque du prince de Condé. La ville échappe de peu à la destruction totale ordonnée par Charles IX en 1570. En 1651, un terrible incendie dévore de nombreuses maisons (600 selon les uns, 1 200 selon les autres), à tel point que Louis XIV s'en émeut. La révocation de l'édit de Nantes entraînera le départ de la population industrielle qui avait fait une grande partie de la richesse d'Issoudun, ville prospère dès le XIIe siècle par ses vins, sa draperie, sa bonneterie, sa chapellerie, sa ganterie Tous ces désastres conduisirent à la destruction de nombreux vestiges du passé que l'auteur tente de reconstituer. La Révolution donnera le coup de grâce à la ville d'Issoudun. Sa position géographique lui sera fatale dans la nouvelle organisation administrative de la France ; elle cèdera le pas à Châteauroux qui deviendra le chef-lieu du district puis du département. En dehors des jours de marché « la ville paraît ensevelie dans le plus profond sommeil et donne à peine signe de vie », affirme l'auteur. Au milieu du XIXe siècle, la vraie ville est dans les faubourgs où vit une population moitié urbaine, moitié rustique.© Micberth
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