Jeudi 14 novembre 2024
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Par Charles Poëtte Référence : 2741 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0193-7 Nombre de pages : 594 Première édition : 1885 Reliure : br. Prix: 69.98€ |
C'est de son village natal que Charles Poëtte a choisi de raconter l'histoire. Il connaît bien le lieu et en apprécie les habitants : « Les habitants d'Holnon sont bons, humains, courageux, doux et serviables ». Il en connaît aussi bien les nombreuses coutumes et raconte, par exemple, celle des fêtes du 1er mai. Les jeunes gens du village portaient un mai à une jeune fille. Ces mais (des arbrisseaux d'essences diverses) avaient une signification : l'épine voulait dire je t'aime, le bouleau symbolisait une demande en mariage, le saule ou le sureau était considéré comme une insulte. Charles Poëtte sait, tout au long de son ouvrage, étudier avec une grande précision l'histoire des édifices et des lieux qui ont une importance particulière pour son village, comme l'église de Misery-en-Carnois, la Maison de l'Épée, la fontaine de Saint-Quentin ou l'église de Là-Haut. Il sait aussi se transformer en conteur pour rapporter la légende de cette dernière, « qui témoigne de la foi crédule et naïve des habitants de nos campagnes ». Lui qui consacrait de nombreuses heures à se promener avec son épouse dans ces lieux chers à son cœur, emmène le lecteur les découvrir, émaillant son itinéraire de détails pittoresques sur l'histoire ou sur les habitudes des habitants. L'histoire de l'instruction primaire à Holnon de 1657 à 1884 est tout aussi passionnante. On apprend ainsi le rôle des clercs, titre que l'on donnait aux instituteurs des campagnes. Il y avait le clerc religieux et le clerc séculier, dont les attributions différaient. La Révolution entraîna de grands bouleversements dans l'organisation de l'éducation et Charles Poëtte qui ne fréquenta que l'école primaire, dévoile avec respect et affection la personnalité de tous les instituteurs qui furent chargés de l'enseignement dans le village. Tout au long des pages, il retrace la petite et la grande histoire. Il évoque sur le ton de la légèreté les fêtes communales mais il relate avec gravité les événements plus douloureux subis par les habitants, comme l'occupation des Prussiens, après la défaite de Waterloo.© Micberth
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