Mardi 11 février 2025
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![]() | Par Aymé Cécyl Référence : 3436 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0949-0 Nombre de pages : 328 Première édition : 1863 Reliure : br. Prix: 44.00€ |
Les faits dont la principauté de Boisbelle a été le théâtre sont peu nombreux et sans éclat, mais « l'atmosphère de liberté dans laquelle ont vécu ses habitants, les idées d'ordre et de prudence qui ont réglé et maintenu les franchises du pays » sont particulièrement intéressantes. Aymé Cécyl révèle son enthousiasme pour cette histoire mais aussi sa vision désuète de la société lorsqu'elle constate avec satisfaction que « le caractère qui distingua en tous les temps les souverains de Bois-Belle offre un des plus nobles exemples de droiture que l'on puisse citer, tandis que la parfaite soumission de leurs sujets est un fait digne d'éloges et qui honore le pays tout entier ». Bien que disposant seulement d'une superficie de neuf lieues de circonférence, la principauté rendait sa propre justice et battait monnaie. Ses souverains étaient suffisamment riches pour ne réclamer aucun impôt à leurs sujets. La plupart d'entre eux étaient de « hardis chevaliers, tandis que les femmes qui ont été appelées au gouvernement de cet État se distinguèrent autant par les qualités du cœur et de leur religion que par les dons naturels de la grâce et de la beauté ». Sous Sully, Henrichemont paya un léger impôt de gabelle, mais avant cette époque et de temps immémorial, les habitants n'étant pas sujets du roi de France, étaient exemptés de milices, de subsides pour le fait de la guerre, de tailles, d'aides, de droit de timbre et de toutes charges qui puissent être imaginées. Henri II de Seuly, au XIIIe siècle, est le premier souverain connu de Boisbelle. En 1381, à la mort de son père Louis, Marie de Seuly hérita du royaume alors qu'elle sortait à peine de l'enfance. Les officiers royaux crurent donc que le moment était favorable pour soumettre les habitants à la taille. Par un beau jour de la Chandeleur, deux gens d'armes, portant le hoqueton et accompagnés d'un commis du lieutenant du gouverneur du Berry descendirent à l'unique hôtellerie. Leur présence irrita fortement les habitants mais grâce à l'intervention du bailli, les voies de fait furent évitées et les officiers royaux repartirent sans même avoir commencé leurs opérations de recensement. La mansuétude de Charles VI s'expliqua bientôt par les fiançailles de Marie de Seuly avec Charles de Berry, fils de Jean de France. Quelques siècles plus tard, en dépit de l'abandon de ses belles constructions monumentales décidées par Sully, nouveau propriétaire des lieux, Henrichemont devint la capitale de la principauté et l'ancienne cité de Bois-Belle fut peu à peu totalement délaissée.© Micberth
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