Vendredi 13 décembre 2024
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Par Louis Le Naviel Référence : DFDH65 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0840-0 Nombre de pages : 220 Première édition : 1920 Reliure : br. Prix: 29.00€ |
Lorsque le son grave du tocsin annonça la levée d'armes générale, Albert Le Teux poussa un cri de joie : « Voilà vingt ans que j'attendais cette heure ! ». Élève de Saint-Cyr, il fut affecté au 291e régiment d'infanterie et devint commandant de compagnie avec le grade de lieutenant. Il se lia d'amitié avec un de ses sergents, véritable hercule. Ensemble, ils multiplièrent les actes de bravoure ; ensemble ils furent frappés par le même éclat d'obus au Bois-Fleuri, le 8 juin 1916. Albert Le Teux n'avait que 22 ans. Gilles Keraly partit à la guerre avant son tour d'appel, prenant la place d'un père de famille. Ses nombreuses lettres respiraient une réelle satisfaction de l'arrivée dans la zone dangereuse. Il ne se plaignait jamais : « On dort aussi bien dans les tranchées que dans un lit ». Á sa dernière permission, au moment du départ, il trouvait le courage de plaisanter. Quinze jours après, il fut frappé d'un éclat d'obus à la tempe. La mort fut instantanée. Son attitude héroïque pour réparer les lignes téléphoniques sous les feux les plus violents lui avait valu une citation à l'ordre de la brigade. Un autre téléphoniste, Joseph Huby, fit la fierté d'Hennebont. Embarqué sur La Provence II, il fut « fidèle au devoir jusqu'à la mort ». Dès le début du torpillage du navire, il ne cessa d'envoyer des signaux de détresse, restant seul à l'intérieur tandis que ses camarades se jetaient à l'eau. Le glorieux téléphoniste coula avec le bateau mais son abnégation sauva la vie de nombreux hommes. Achille Thomas avait pressenti la guerre depuis longtemps et l'entrevoyait avec ses renoncements : « Je m'engagerai. Quand la patrie est attaquée, on ne peut rester à ne rien faire ; l'intérêt général passe avant l'intérêt particulier, l'intérêt du pays avant tout autre. On doit tout abandonner, patron, famille, amis, tout... » Réformé, il assiste avec le plus grand énervement aux préparatifs de ses camarades à l'heure de la mobilisation. Impuissant, il écrit son journal pour décrire la vie à Hennebont en temps de guerre. Il est surpris par le calme qui règne dans la ville et proclame son ennui. Alors, il cache sa mauvaise santé pour être affecté au 45e territorial. Il y entre le 22 février 1915 mais tombe malade dès le 2 avril et décède quelques mois plus tard, à 26 ans. François Granvallet, 20 ans, transi par la pluie et le froid, alors qu'il se trouvait en première ligne dans des ébauches de tranchées, voulut s'abriter sous sa toile de tente. Alors qu'il se relevait pour refaire son refuge emporté par le vent, un éclat d'obus le traversa de part en part. Calme et résigné en attendant la mort, il confia à l'aumônier : « Comme ma mère et ma sœur vont avoir du chagrin ! ».© Micberth
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