Jeudi 28 septembre 2023
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![]() | Par l'abbé Paul Eudeline Référence : 2947 Date édition : 2010 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0417-4 Nombre de pages : 658 Première édition : 1918 Reliure : br. Prix: 99.39€ |
Les sires de Pont-Audemer, Gilbert Crépin et Gilbert Storcar, figurent parmi les anciens seigneurs de Hauville. Mais leur postérité n'hérita pas de leurs domaines qu'ils abandonnèrent à l'abbaye de Jumièges vers 1057. De concession en concession, les religieux du monastère devinrent très puissants et furent vite les seuls seigneurs de la paroisse. Au commencement du XVe siècle, lorsque les Anglais se furent emparés de la Normandie, ils firent un séjour prolongé à Hauville. Les religieux n'osèrent pas, durant cette période, venir exercer leurs droits et plusieurs de leurs vassaux tentèrent alors de se rendre indépendants. A la fin du XVIe siècle, après la réduction de la Normandie, les moines étaient accablés depuis si longtemps sous le poids d'une guerre cruelle et ruineuse que la plus grande partie de leurs terres était sans culture. En 1761, un grand procès relatif à la seigneurie de la paroisse opposa le sieur de la Vaupaillère et les religieux de Jumièges. Un arrangement fut conclu le 28 février 1768 et le plaignant abandonna ses prétentions. Enfin, le 6 octobre 1792, il fut procédé à la vente des biens. La région connut ses heures les plus douloureuses durant la guerre de Cent Ans. Les hivers furent parfois d'une rigueur extrême, ajoutant la famine aux violences des combats, à tel point qu'entre 1450 et 1470, la population de cent sept paroisses passa de 6 893 à 2 257 habitants qui, exaspérés, finirent par prendre les armes, amplifiant ainsi un peu plus leur malheur. Aux siècles suivants, la plupart des campagnes souffrirent cruellement des guerres de Religion, de nombreuses bandes tant protestantes que catholiques parcourant le pays et terrorisant les habitants. Plusieurs traditions tendaient à venir en aide aux miséreux. Depuis le IVe siècle, il était ainsi d'usage au diocèse de Rouen, de donner aux pauvres de l'hôpital qui assistaient aux enterrements un pain blanc. Cette pratique subsista à Hauville pendant de longs siècles, se transformant en une distribution de pain et d'argent à tous les nécessiteux qui affluaient aux obsèques des personnes dont les sentiments de charité chrétienne étaient connus. Parallèlement, les membres de la confrérie de la Charité veillèrent de tout temps à ce que les plus démunis ou les pestiférés abandonnés de tous, aient une sépulture, dans un souci tout autant d'altruisme que de salubrité publique.© Micberth
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