Samedi 25 janvier 2025
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Par l'abbé Louis-Victor Pécheur Référence : 3392 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0900-1 Nombre de pages : 484 Première édition : 1851 Reliure : br. Prix: 65.00€ |
François de Lorraine succéda à son père dans la possession du titre de duc de Guise, de gouverneur de Champagne et de Brie. Il prêta serment au parlement, en présence du roi, le 12 août 1551. Henri II, remarquant son courage et sa conduite, l'honora toujours d'une bienveillance particulière. Il le fit duc d'Aumale, érigea sa terre de Joinville en principauté en 1552 et le créa grand-prieur de France. Le nouveau duc de Guise contribua probablement à l'achèvement de l'église Saint-Pierre du style ogival que les archéologues nomment tertiaire ou flamboyant. Ce fut sans doute lors de son passage à Guise, au retour d'une expédition rapide pour emporter Chimay et Trélon, que le roi Henri II conçut le projet d'augmenter encore l'importance de la place en tant que position militaire, en enfermant de murs le quartier de la haute ville. Malgré les sommes considérables investies par le monarque et son successeur, l'entreprise fut abandonnée. Les guerres de Religion furent pour les Guise une nouvelle occasion d'augmenter encore leur immense popularité et d'élever leur puissance au point de balancer celle du souverain. Grâce au crédit du duc, la ville obtint de Charles IX la première année de son règne, une exemption pour six ans, qui fut prolongée sous les règnes suivants « de toutes tailles, crues équivalentes, aydes et subsides, pour quelque cause ou occasion que ce soit », à l'exception toutefois du taillon. Henri n'avait que 13 ans lorsque son père fut assassiné. Il devint le chef de sa maison et, comme lui, réunit les titres de pair, de grand-maître de France, chevalier des ordres du roi, général de ses armées, gouverneur de Champagne et de Brie. Parce qu'il s'était déclaré ouvertement chef des ligueurs, les princes lorrains aspiraient à le faire nommer connétable de France et héritier présomptif de la couronne lors des états généraux que le roi convoqua à Blois, en 1588. Henri III avait, quant à lui, conçu un autre projet et le fit assassiner. Loin de le servir, la disparition tragique de cet homme adoré des catholiques rendit le monarque exécrable aux yeux de tous. Lorsque l'armée espagnole et les troupes des princes coalisés entamèrent son siège en 1650, la ville de Guise était dans un état de défense assez supportable : le corps de la place était fermé de murailles flanquées de quelques restes de tourelles conservées des anciennes fortifications et de plusieurs bastions ; il était environné par la rivière et par un fossé plein d'eau qu'elle alimentait. © Micberth
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