Lundi 09 décembre 2024
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Par Alfred Migrenne Référence : 3292 Date édition : 2014 Format : 20 X 14 ISBN : 978-2-7586-0786-1 Nombre de pages : 196 Première édition : 1912 Reliure : br. Prix: 26.50€ |
Le 2 juillet 1650, harcelée par la garnison et la milice bourgeoise, décimée par la maladie et manquant de vivres, l'armée espagnole que sert Turenne, lève le siège devant Guise, après avoir tenté de faire sauter le château fort. Ce siège qui dura onze jours fut le plus mémorable de tous ceux que Guise ait eu à soutenir. Louis XIV, fort réjoui de cet heureux événement, accorda des privilèges exceptionnels aux habitants et le clergé obtint l'autorisation d'instaurer une procession commémorative. Jusqu'en 1827, tous les 2 juillet, la population était tenue d'y assister, à moins de motif légitime. Ainsi, le 30 juillet 1701, 130 habitants furent condamnés à 30 sous d'amende pour ne pas avoir pris part à l'allumage des feux de joie. Le 2 février 1669, c'est un pèlerinage que le maire propose de faire à la chapelle de Notre-Dame de Liesse pour que les plus faibles soient préservés des maux de la grande épidémie qui sévissait dans la contrée. Ces manifestations, fréquentes à l'époque, si elles entretenaient la foi, propageaient aussi les maladies. Le 7 janvier 1686, une ordonnance royale mit fin à cette pratique. La santé publique était une des principales préoccupations du maire. Le 17 juin 1818, Louis Cornu, directeur de la grande filature, « est invité à prendre toutes les mesures que l'humanité exige », car le nombre des fiévreux dans les faubourgs augmentait chaque jour et les principaux malades étaient ses ouvriers. On estime « convenable d'introduire des courants d'air à peu près à la hauteur du point où les ouvriers sont placés, de faire des aspersions fréquentes d'eau et de vinaigre et d'ouvrir les fenêtres pendant la suspension du travail ». Toutes les injonctions n'étaient cependant pas toujours respectées. Ainsi, le 21 janvier 1781, le Conseil d'État tenta de transférer le marché du carrefour du Tocquet sur la place d'Armes, mais il fallut l'intervention directe de la municipalité en 1794-1795 pour changer enfin les habitudes. En 1849, une Commission des lectures publiques fut instaurée dans le but de « moraliser et éclairer la portion la plus nombreuse de la société ». L'institution demeura incomprise et les réunions cessèrent rapidement. Le froid qui sévissait en janvier 1819, en pleine période de sécheresse, incita le maire non seulement à contraindre la population à ramoner les cheminées, mais aussi à interdire « aux fumeurs de sortir dans les rues avec des pipes allumées, sans les avoir munies d'un couvercle ». Le 23 septembre 1787, Claude Thierry fut condamné à subir un terrible supplice pour avoir assassiné, puis coupé en morceaux Jean Acart et tué sa femme à coups de hache. © Micberth
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