Samedi 18 janvier 2025
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Par Alfred Migrenne Référence : 3291 Date édition : 2014 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0785-4 Nombre de pages : 170 Première édition : 1907 Reliure : br. Prix: 27.00€ |
On dit que la grosse tour bâtie au début du XIe siècle s'élève sur les ruines d'un oppidum gaulois. Construite sur le point culminant du pays, elle suffisait alors à protéger les demeures qui l'avoisinaient et que les habitants avaient aménagées dans les excavations du rocher. Les premiers seigneurs de Guise étaient apparus au siècle précédent et obéissaient aux comtes de Vermandois. En 1167, la seigneurie appartenait à Jacques d'Avesnes, dont la vie entière s'écoula en aventures, en combats et en expéditions de toutes sortes. Á l'aube de la troisième croisade, il confia la garde de son château à Guy de Tupigny, fit de nombreux dons aux églises en expiation de ses crimes et, à la tête de 37 bateaux transportant 7 000 hommes du pays, il fit voile pour l'Asie. Le 17 septembre 1191, il fut tué devant Assur, tandis que le comte de Flandre succombait à une maladie pestilentielle. C'est à cette époque que Philippe Auguste porta un coup mortel à l'omnipotence féodale et devint le suzerain direct des seigneurs, des comtes et des barons. Au milieu du XIIIe siècle, Hugues, seigneur de Guise, soutint la création de l'association des Béghards et des Béguines qui aspiraient à une haute perfection, pourvoyaient à l'instruction des enfants, à la garde des pauvres et des malades, et se réunissaient dans une maison qui prit le nom de béguinage. Son fils, Jean de Châtillon, paraît avoir été d'un naturel peu accommodant avec ses sujets. Il enferma l'abbé du monastère de Marmoutier dans son château de Guise, et fit jeter du haut de la forteresse deux religieux venus implorer sa clémence. Á l'époque où les populations voulaient briser les chaînes que la noblesse et le clergé leur avaient forgées et où les esprits commençaient à s'échauffer, Jean n'accorda pas une charte à proprement parler mais une organisation municipale qui assurait certains droits aux habitants et maintenait ceux du seigneur. Quelques siècles plus tard, le sang coulait pour le triomphe des idées religieuses. Le duc de Guise était alors Henri qui avait succédé à son père au gouvernement de Brie et de Champagne. Brave et hardi, il possédait de brillantes qualités et une ambition outrée. « Il fait toujours le mal et veut être le maître partout », écrivait Marguerite de Valois à son propos. Il prit parti pour la Sainte Union et en devint le chef. Il visait toujours le trône et était persuadé que nul n'oserait attenter à sa vie lorsqu'il se présenta dans la salle du conseil du château de Blois, le 23 décembre 1588 et tomba sous les coups des poignards de huit gentilshommes. Les habitants de Guise furent consternés et le chapitre brava le roi en célébrant un service solennel à l'intention du défunt.© Micberth
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