GOURDON (Histoire de)

Par le capitaine Dozol

Référence : 3395
Date édition : 2015
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0905-6
Nombre de pages : 122
Première édition : 1926
Reliure : br.

Prix: 16.00€

Le territoire de Gourdon fut occupé par les Romains qui édifièrent un camp à 800 mètres au nord-ouest du village actuel, reconnaissable à son oppidum installé sur sa partie supérieure. La forteresse était quant à elle accrochée au haut de la montagne. Elle était imprenable, surtout avant l'invention des canons. Elle ne dut jamais subir de siège et il fallait habiter le pays pour savoir qu'elle existait. La légende raconte qu'elle constituait un refuge lors des invasions, surtout en 1707. Ce n'est qu'une légende : d'une part, la forteresse ne pouvait accueillir que peu de monde et de vivres, d'autre part, les vieillards, les femmes et les enfants incapables d'y accéder auraient été abandonnés à l'ennemi. Il s'agissait probablement d'un repaire de brigands qui s'y réfugiaient lorsqu'ils étaient pourchassés et y dissimulaient leurs butins. Les seigneurs de Gourdon possédaient les propriétés de la Ferrage et le château féodal, grosse masse carrée tenant avec ses dépendances toute la partie ouest du village. L'édifice a conservé son aspect médiéval, surtout dans sa partie basse, vestige du très ancien château reconstruit en 1610. Durant la guerre de succession d'Autriche, en 1746, le lieutenant général de Guise logea dans la demeure. Dans le parc, il se battit en duel avec le comte de Bissy. La seigneurie appartint aux comtes de Provence jusqu'au 3 avril 1235. Á cette date, Rambaud de Grasse des princes d'Antibes, seigneur de Sartoux et son oncle Guy d'Ampus, échangèrent avec Raymond Bérenger, comte de Provence, les terres d'Ampus, Stelle, Spelungue, Villehaute contre Le Bar, Gourdon et 1500 sols Raimondis. Á la suite de cet échange, Gourdon appartint successivement à la famille de Grasse des princes d'Antibes, seigneurs du Bar, aux de Villeneuve, aux de Bourillon d'Aspremont et, à partir de 1587 aux Lombards de Gourdon. Les seigneurs n'habitaient pas alors le village et se réservaient seulement quelques pièces du château pour leur logement quand ils venaient s'y reposer l'été. Les fermiers s'engageaient simplement à leur fournir des animaux pour les porter entre Grasse et Gourdon. Aussi, lorsque la Révolution éclata, il y eut peu de procès entre le seigneur, la communauté et les habitants. Il n'y eut ni luttes ni violences, à l'exception de quelques quidams, dont l'identité ne fut jamais découverte, qui brisèrent le portail du château le 22 septembre 1791. Jean Paul I^er de Lombard n'émigra pas et mourut dans son hôtel de Grasse en 1799. Ses idées libérales sauvèrent son château de Gourdon de la dévastation.

© Micberth

Article(s) de presse :
NICE-MATIN

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