Mercredi 09 octobre 2024
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Par Marc Elder Référence : DFDH47 Date édition : 2009 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0284-2 Nombre de pages : 176 Première édition : 1924 Reliure : br. Prix: 27.38€ |
Marc Elder nous fait pénétrer dans l'intimité de Claude Monet, ses confidences dévoilant toutes les facettes de sa personnalité. Le ton de leurs échanges est résolument amical et le style parfois anecdotique du récit est aussi empreint d'une grande admiration. Une promenade dans les jardins de Giverny, façonnés lentement et qui lui procuraient tant de fierté, est propice aux révélations sur les sources d'inspiration du peintre. Désirant fleurir le bassin qu'il venait d'ouvrir, Claude Monet raconte qu'il choisit par hasard sur un catalogue des nymphéas. « J'ai mis du temps à comprendre mes nymphéas », confie-t-il, « et puis tout d'un coup j'ai eu la révélation des féeries de mon étang. J'ai pris ma palette Depuis ce temps je n'ai guère d'autre modèle ». La Seine fut aussi une inépuisable source d'inspiration. En janvier 1889, il la peignait sur la glace, piochant pour fixer son chevalet et son pliant. Plus tard, il se fit construire un atelier dans une barque, pouvant ainsi guetter les effets de la lumière d'un crépuscule à l'autre. Monet confie aussi son amour pour la mer, la Bretagne et ses îles toujours différentes, gardant le souvenir d'impressions merveilleuses d'aube du monde, et un certain dégoût pour le homard Il dresse le portrait de ses contemporains, parfois sans complaisance, comme Courbet qui aimait faire le magnifique : « C'était une raison pour s'admirer davantage », parfois teinté d'admiration, comme Manet : « C'était un être exquis, sensible, qui souffrait d'être molesté, mal compris », ou encore plein de tendresse, comme Caillebotte : « Le brave Caillebotte ! Il était riche et généreux, deux qualités qui s'opposent d'habitude ». Il parle longuement de Cézanne, « un être indéfinissable », de Renoir et de bien d'autres, défendant à l'occasion sa conception de la peinture, n'oubliant rien, au crépuscule de sa vie, de ses convictions et de ses révoltes. Sa profonde détresse face à la cécité qui s'installe, lui soustrait un aveu déchirant : « Je n'étais plus capable de rien faire de beau et j'ai détruit plusieurs de mes grands panneaux ».© Micberth
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