Mardi 15 octobre 2024
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Par Pierre Pinsseau Référence : 3482 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0998-8 Nombre de pages : 334 Première édition : 1922 Reliure : br. Prix: 45.00€ |
Il y a tout lieu de croire qu'après la conquête des Gaules par Jules César, la ville de Gien devint un centre important de commerce. Pierre Pinsseau présume que les Romains y établirent un comté, ainsi qu'ils en avaient l'habitude dans les lieux de quelque importance, et que c'est de là qu'est venu le titre de comté que Gien et ses dépendances conservèrent jusqu'à la Révolution. Après le départ des légions romaines, le territoire se trouva englobé dans les possessions de Gontrand, roi de Bourgogne, qui créa la foire des Cours qui subsiste encore de nos jours. Á sa mort, en 592, il abandonna ses droits sur la ville à saint Aunaire, évêque d'Auxerre, qui à son tour légua le fief à la cathédrale de son évêché. Au début du VIIIe siècle, sous Charles Martel, les vidames s'emparèrent de Gien et obligèrent l'évêque à se contenter de la féodalité. Les évêques d'Auxerre protestèrent pendant des siècles contre cette usurpation mais il fallut attendre jusqu'en 1204 pour qu'un accord soit conclu entre l'évêque Hugues de Noyers et Philippe Auguste. Le roi de France lui remit le droit de gite et de régale, mais le fief demeura réuni au domaine de la Couronne. La ville avait autrefois quatre enceintes différentes. Á la fin du VIIIe siècle ou au commencement du IXe siècle, Charlemagne fit élever une petite forteresse à l'extrémité du plateau. Autour du château s'édifia petit à petit une ville nouvelle qui finit par prendre la place de l'ancienne, devenue faubourg sous le nom de Gien-le-Vieil. Le premier comte de Gien connu s'appelait Étienne. Il vivait au début du Xe siècle et appartenait à l'illustre famille des comtes de Vermandois. En 1137, Guillaume III, comte de Gien, eut un démêlé avec Geoffroy de Donzy au sujet de la seigneurie. Le roi Louis le Jeune autorisa le duel : le chevalier du comté de Gien fut vaincu et la terre revint à Geoffroy. Le comté fit ensuite partie des domaines de la Couronne de 1199 à 1307, date à laquelle Philippe le Bel le donna en apanage à son frère Louis, comte d'Evreux. Pendant la guerre de Cent Ans, Charles VII confia la garde de la forteresse à des soldats écossais. Après la bataille de Patay en 1429, la première ville où il entra fut celle de Gien. Là se tint le fameux conseil où la Pucelle d'Orléans décida que malgré les obstacles, il fallait marcher sur Reims. L'année suivante, Charles VII, accompagné de Jeanne d'Arc, repassa dans la ville, alors qu'il se rendait à Reims pour se faire sacrer. En 1473, Louis XI, comte de Gien, donna la seigneurie à sa fille Anne de France, épouse de Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu. La jeune comtesse embellit la ville, fit édifier le château et reconstruire le pont et l'église Saint-Étienne.© Micberth
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