Lundi 10 février 2025
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![]() | Par Emile Pautrel Référence : 2903 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0370-2 Nombre de pages : 824 Première édition : 1927 Reliure : br. Prix: 99.39€ |
Si l'histoire de la région de Fougères commença véritablement avec la conquête de l'Armorique par Jules César, la venue des Bretons qui avaient abandonné leur grande île aux Saxons et aux Scots, pour s'établir dans la presqu'île armoricaine, ruinée et dépeuplée par les Barbares, fonda la petite Bretagne et plus tard, le traité d'indépendance de 846 marqua la naissance de la Bretagne, qui ne comprenait alors ni Rennes, ni Nantes. La famille de Fougères présida aux destinées de la ville pendant près de trois siècles avant que la maison de Lusignan, descendant des comtes de Poitiers qui prétendaient tirer leur origine de la fée Mélusine, moitié femme, moitié serpent, ne lui succède. Systématiquement convoitée par les rois de France, la ville fut assiégée et se rendit au commandant de la Trémoille, qui quelques jours plus tard, vainquit l'armée bretonne à Saint-Aubin-du-Cormier. Le traité signé au château du Verger, le 21 août 1488, fit de Fougères, Saint-Aubin, Dinan et Saint-Malo, des possessions royales ; les quatre villes devenaient ainsi françaises bien avant le reste de la Bretagne. Dès 1775 commencèrent les premiers conflits entre la noblesse et le tiers-état, à l'assemblée des États de Bretagne. À Fougères et dans la région, la plupart des médecins, juges, avocats et procureurs se mobilisèrent et des centres se créèrent pour former de futurs révolutionnaires, notamment au Pont dom Guérin en la Bazouge-du-Désert, avec le concours des moines de Savigny. Si certaines paroisses rurales adoptèrent facilement les idées nouvelles, comme Saint-Marc-le-Blanc, Baillé ou Saint-Christophe-de-Valains, d'autres se montrèrent plus réfractaires et attachées aux vieilles traditions, comme Fleurigné, Beaucé ou la Chapelle-Janson. Le marquis Tuffin de la Rouërie, natif de Fougères, semble avoir été l'initiateur et le promoteur des révoltes de l'Ouest, des guerres de la Vendée, comme de la chouannerie. Le décret de la Convention du 25 février 1793, ordonnant le recrutement de 300 000 hommes, fut l'occasion d'un soulèvement surnommé la Révolte de la Saint-Joseph, près de Landéan, au cours duquel le jeune Aimé du Bois-Guy révéla sa stature de chef. La région souffrit alors de multiples violences qui émanaient tout autant des révolutionnaires que des chouans.© Micberth
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