Mardi 17 septembre 2024
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Par Émile Rous Référence : 3259 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0750-2 Nombre de pages : 316 Première édition : 1890 Reliure : br. Prix: 42.60€ |
D'abord excédé par les agissements d'un de ses taureaux qui se rendait systématiquement près d'une fontaine, creusant le sol et poussant des beuglements extraordinaires, un modeste bouvier finit par constater avec allégresse la présence, dans une cavité à peine entrouverte, d'une sainte image. Pour Émile Rous, les raisons d'une telle découverte en ce lieu précis doivent être cherchées dans la topographie, l'histoire, les vieux souvenirs liés aux libérales et magnifiques donations de Guifre ou Wifred, comte de Cerdagne, et de son épouse Guisla, envers l'abbaye de Saint-Martin au XIe siècle, mais aussi, tout simplement dans la beauté de ce paysage isolé et presque aux confins du ciel. En effet, situé à dix-sept cents mètres d'altitude, au milieu d'une vaste forêt de pins, dans un pli traversé par un faible cours d'eau, le plateau sur lequel a été bâti le sanctuaire de Notre-Dame de Font-Romeu fait face à la majestueuse chaîne des Pyrénées, qui se termine par les escarpements de roches granitiques à travers lesquelles s'écoulent les eaux de quarante étangs échelonnés sur les contreforts de Carlit. Á la première annonce de cette invention, les populations de la Solana et de la Baga se mirent en mouvement et accoururent à Font-Romeu. Un modeste oratoire fut d'abord érigé sur le lieu de la précieuse découverte. Son exiguïté était telle et les pèlerins si nombreux que la Cerdagne fut divisée en divers groupes de paroisses qui se virent attribuer un jour de réunion ou d'aplech. Pendant plus de trois siècles peut-être, les fidèles durent accomplir leurs dévotions en plein air, mais au XVIIe siècle, alors que le culte de Marie était en fort développement, les projets d'agrandissement de la chapelle prirent forme. L'extérieur et l'intérieur subirent des transformations successives et depuis lors l'édifice accusa au sol des différences notables et surprenantes de niveau. Le retable qui ornait l'oratoire primitif ne convenant plus à l'église nouvellement agrandie, Émile Rous explique que les administrateurs s'adressèrent à un artiste fort en vue dans le pays à cette époque : Joseph Sunyer. Le sculpteur créa un somptueux triptyque, et, cinq ans plus tard, il entreprit les décorations du camaril, chambre qui devait être regardée comme la demeure intime de Marie et dont le caractère sacré devait être préservé du tumulte des fidèles. Interrompu durant douze années sous la Révolution, le culte fut rétabli sur ordre de Napoléon Ier et les fêtes du jour de la Sainte-Trinité, du 2 juillet et du 8 septembre, offrirent à nouveau leur spectacle pittoresque et singulier.© Micberth
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