Jeudi 14 novembre 2024
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Par Olivier Deguise Référence : 3158 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0642-0 Nombre de pages : 180 Première édition : 1899 Reliure : br. Prix: 23.32€ |
Fluquières a sans doute subi toutes les vicissitudes qui accompagnèrent et précédèrent les rois mérovingiens. Une métairie existait probablement alors et Fluquières, que les documents présentent comme ayant presque toujours été terre ecclésiastique, aurait déjà dépendu d'un des abbés-comtes qui gouvernèrent l'église de Saint-Quentin, après la retraite de saint Médard. Pendant six siècles, le village suivit la fortune du Vermandois, avec les incursions répétées des Normands et les guerres privées sous les comtes qui possédèrent cette province, éternelle convoitise des ambitieux. En 1166, sous le gouvernement du comte Raoul II le Jeune, l'église de Fluquières était l'église matrice du doyen et du doyenné de Saint-Quentin, et en 1190, le droit de dîme exercé par l'abbaye de Fervaques fut confirmé. Peu après, en 1214, une nouvelle guerre entre Philippe Auguste et Eléonore, dernière comtesse du Vermandois, aboutit au rattachement de la province à la couronne. S'il y eut des seigneurs à Fluquières, ils ne sont pas connus, même si en mars 1288, la seigneurie fut léguée à l'abbaye de Panthémont, de l'ordre de Cîteaux, par Robert de Pourcellet dont rien ne prouve qu'il fût un véritable seigneur. Une templerie fut installée dans le village à cette époque ; quelques siècles plus tard, le bâtiment servit d'église provisoire pendant la construction d'un nouvel édifice, de 1855 à 1857. Fluquières comme tout le Vermandois traversa une longue période de troubles avant d'être rendu à la France par le traité du Cateau-Cambrésis en 1559. Six ans plus tard, une sentence criminelle fut rendue par le bailli général des terres du chapitre contre Magdeleine Robert, condamnée pour infanticide à être exposée sur le parvis de l'église de Saint-Quentin, puis à être attachée et étranglée à un poteau de bois planté dans une rue de Fluquières, avant que son corps ne soit jeté au feu. Le 11 janvier 1700, l'abbaye de Panthémont aliéna la seigneurie au profit d'un sieur Mégret, pour 350 livres de rente. Celui-ci la vendit à un nommé Gallois pour 3 000 livres, qui la revendit à son tour, en 1749, au chapitre de Saint-Quentin. Sous la Révolution, les plus riches laboureurs, tels que les Viéville et les Vinchon, devinrent possesseurs des terres du chapitre qu'ils louaient auparavant. En 1810, Napoléon Ier traversa Fluquières et fut reçu à Roupy par les autorités du département. Le passage et les rapines de plus de 400 000 Prussiens, Anglais, Hollandais et Belges, après la bataille de Waterloo, furent la cause d'épisodes tout aussi pittoresques que dramatiques.© Micberth
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