Vendredi 13 décembre 2024
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Par Auguste Broutin Référence : 3085 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0565-2 Nombre de pages : 600 Première édition : 1867 Reliure : br. Prix: 79.11€ |
Bien avant de devenir un modeste chef-lieu de canton, Feurs vécut des heures glorieuses à l'époque gallo-romaine. Cette civilisation, en y construisant les nombreux monuments qui faisaient la vie des cités d'alors, lui permit de briller avec éclat. Puis, à la barbarie et à son lot de destructions succéda le Moyen Âge. L'ancienne capitale des Ségusiaves devint celle de la province du Forez et lui donna son nom. Les grandes communautés religieuses de Cluny, Savigny et la Bénissons-Dieu, qui étaient les puissances de l'époque, surent susciter de généreuses donations de la part des comtes et partagèrent le territoire avec les grandes familles féodales. Lorsque Feurs perdit son titre de chef-lieu et n'en porta plus le nom, vers le milieu du XVe siècle, les comtesses douairières conservèrent cependant leur résidence autour de Feurs, dans les châteaux de Sury-le-Bois, Donzy, Clépé et Chambéon, permettant à la cité de conserver un reste de vie et d'éclat. Quand la ville et tout le Forez furent rattachés à la couronne et gouvernés par des intendants nommés par le roi, le territoire perdit ses vieux usages, ses antiques coutumes, pour vivre la vie d'un grand royaume. Au gouvernement paternel de ses comtes succéda celui de quelque grand seigneur étranger qui, sans intérêt pour le pays, l'exploitait comme une ferme d'un nouveau genre et en retirait les plus grands bénéfices possibles. La cité reprit une certaine importance à l'époque des guerres de Religion : tous les partis se souvenant de son ancien titre de capitale, essayèrent tour à tour d'y planter leur drapeau. Après avoir subi la misère des épidémies de peste et la famine, un jour vint où, au milieu de la tourmente révolutionnaire de 1793, elle reçut le titre sanglant de chef-lieu du département de la Loire, imposé par le proconsul Javogue. La noblesse du Forez qui avait autrefois habité à Feurs, revint alors dans ses murs mais ce furent ceux d'une prison qu'elle échangea rapidement contre un échafaud. Á partir de la Restauration, la ville s'appliqua à réparer dans son sein les maux de toutes ces guerres civiles. Dans la mesure de ses ressources, elle y ranima la charité publique, y créa des établissements de bienfaisance, y développa le bien-être moral et intellectuel. Le destin de la ville fut aussi intimement lié aux châteaux et aux communautés des localités alentour et à leurs possesseurs, tels que Donzy, Clépé, Randans, le Palais et le Rosier.© Micberth
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