Samedi 25 janvier 2025
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Par Etienne Moreau-Nélaton Référence : 1681 Date édition : 2000 Format : 18 X 25 ISBN : 2-84435-149-2 Nombre de pages : 462 Première édition : 1910 Reliure : br. Prix: 67.95€ |
Dernier volet de la superbe trilogie consacrée par Moreau-Nélaton à Fère-en-Tardenois, cet ouvrage, abondamment illustré, comprend deux parties de longueur inégale : la première concerne le dernier seigneur de Fère, Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, plus connu sous le nom de Philippe-Égalité, ainsi que la période révolutionnaire et la seconde traite du XIXe siècle dans son entier. Avec la même élégance de plume que dans les volumes précédents et une richesse d'information identique, l'auteur décrit tout d'abord la seigneurie et son dernier maître à l'aube de la tourmente (l'adjudication générale des fermes en 1780, le dessèchement du grand étang, la ferveur religieuse, la population indisciplinée et l'évolution industrielle...) et ensuite les conséquences de la raréfaction des grains.
Celle-ci, on s'en doute, coïncide avec le début de la Révolution : malgré la présence à Fère de la force armée, les troubles se multiplient lors de la distribution du blé. Un bataillon de garde nationale y est constitué, on érige un autel de la Patrie, mais on annonce aussi (en 1790) que les biens du duc d'Orléans, le renégat, seront mis en vente. L'année suivante, c'est la Constitution civile du clergé que l'évêque de l'Aisne refuse et qui divise les Férois comme dans beaucoup de régions de France. Le seigneur de Fère qui pactise avec la Révolution envoie son fils combattre à la frontière avec Dumouriez et cette fois le domaine de Fère, et ses dépendances, divisés en cinq lots, sont mis en adjudication. Paradoxe de la Révolution à Fère : on procède à la réfection de l'église, mais on descend les cloches sur l'ordre du district.
Après les convulsions politiques du Directoire et le Consulat, les Férois acclament le sacre de l'Empereur, « sans quitter leur foyer » ; et le 4 mars 1814, Napoléon arrive avec une armée de 80 000 hommes en vue de Fère, d'où venaient de fuir les derniers soldats ennemis. Il passe la nuit dans la cité et livre une bataille meurtrière, le 7, à Craonne. Après la Restauration, le règne du roi-citoyen (en 1830) commence gaiement à Fère : on inaugure une salle de danse. Quinze ans plus tard, le grand-père de l'auteur initie les Férois à la daguerréotypie. En 1888, création de lavoirs et construction d'une école de garçons et en 1892, inauguration de la ligne de chemin de fer. Le siècle s'achève par un embellissement de la ville.© Micberth
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