Mardi 15 octobre 2024
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Par l'abbé Briffaut Référence : 3135 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0618-5 Nombre de pages : 412 Première édition : 1860 Reliure : br. Prix: 53.75€ |
Il semble que l'origine de Fayl-Billot ne remonte pas au-delà du Ve siècle. Ce centre de population prit probablement naissance au milieu de la révolution sociale produite par l'invasion des tribus germaniques. Après avoir fondé le royaume de Bourgogne, qui s'étendait jusqu'au pays de Langres, les nouveaux maîtres de cette portion du sol gallo-romain la partagèrent avec le peuple vaincu. La terre de Fayl a, semble-t-il, échu à un guerrier qui en devint le seigneur et la fit défricher et cultiver. Il laissa aux colons qui s'y trouvaient déjà établis ou qui vinrent s'y fixer, des propriétés et une grande liberté personnelle. Il leur fit payer un tribut qui n'était pas excessif, voulant attirer des habitants sur son domaine, mais ses successeurs, avides et capricieux, qui exigèrent des sommes beaucoup plus considérables, ruinèrent la population qu'ils étaient chargés de protéger et de défendre. Vers 900, le seigneur de Fayl donna des bois et des terres à l'abbaye de Montiéramey pour y fonder un prieuré. Les religieux construisirent une église qui fut à la fois conventuelle et paroissiale. Un château fort entouré d'épaisses murailles et séparé de la plaine par un fossé large et profond sur lequel fut jeté un pont-levis, fut également édifié sur une colline élevée pour se protéger des invasions des Normands et des Hongrois. Les habitants de Fayl et des villages environnants purent s'y retirer en temps de guerre, à condition qu'ils y fassent guet et garde. De nombreuses chartes favorisèrent ensuite le développement de la population, grâce à l'exemption des tailles et de la gabelle, à l'établissement de foires et d'un marché, à la richesse du territoire, et malgré la guerre des Anglais qui amena le pillage, l'incendie et la mort, et les revendications des seigneurs sur ses droits qui nécessitèrent de ruineux procès. En 1635, la commune jouissait d'une certaine prospérité. Elle était cependant à l'aube de la période la plus lamentable de son histoire ; les dix-sept dix-huitièmes de la population disparurent sous les coups de trois grands fléaux : la guerre, la famine et la peste. Á l'issue de la guerre de Franche-Comté, les étrangers, attirés par les bois communaux et par le privilège du sel, permirent à la cité de se redresser rapidement. Le pouvoir municipal, dont l'action n'avait fait que grandir depuis l'affranchissement de la commune, confié d'abord à des procureurs chargés de garder les droits consacrés par la charte, fut remis entre les mains d'échevins ou syndics qui s'attachèrent constamment à lutter contre les empiètements des seigneurs.© Micberth
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