Mercredi 13 novembre 2024
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Par Julien-Modeste Hurel Référence : 2888 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0355-9 Nombre de pages : 212 Première édition : 1880 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Les conjectures ont été nombreuses, et parfois fantaisistes, sur les origines du château de Falaise. Certains ont évoqué un des fils de Noé, d'autres l'ont considéré comme une enceinte consacrée à Theutatès, d'autres encore l'attribuèrent à Jules César. Les uns affirment qu'il fut bâti par les comtes d'Exmes, aux temps mérovingiens ; d'autres, par Charlemagne. Quoi qu'il en soit, le château ne prit place dans l'histoire et parmi les forteresses qu'à partir du moment où le futur Robert le Diable s'y retrancha pour résister à son frère Richard III, duc de Normandie. Cette même année, par un synchronisme qui lie deux noms destinés à passer ensemble à la postérité, naquit Guillaume le Conquérant, fruit des amours de Robert le Diable et d'une jeune Falaisienne qui sut l'émouvoir dès qu'il l'aperçut près du château. Sage, vertueuse, d'une grande beauté et d'une instruction rare, Arlette connut un destin exceptionnel, longtemps chanté par les trouvères. Le château grandit avec Guillaume, conservant encore dans ses ruines « un caractère de force et de grandeur que le temps est impuissant à effacer ». Celui-ci fit des lieux l'un des centres de ses opérations stratégiques pendant les temps orageux de sa minorité. Son fils aîné, qui lui succéda, en fit de même soit pour rétablir la paix entre ses vassaux, soit pour forcer à l'obéissance les forteresses voisines de Fourches, Vignats, Coucy et Bailleul. De tous les princes qui l'occupèrent, c'est sans nul doute Henri V d'Angleterre qui fit le plus pour la forteresse. Après l'avoir mis en ruine pendant le siège de 1418, il releva les murs, répara les fossés et la tour la Reine, forma le bastion du nord et érigea la tour Talbot. Plus tard, quand il prit possession du château de Falaise, Henri IV décida de le faire disparaître du nombre des places fortes. Les murailles furent rasées, le donjon délaissé ; seule la tour Talbot resta debout. « Ainsi finit, après une existence incontestée de 563 ans (1027-1590) cette forteresse qui avait soutenu neuf sièges et avait pris une si large part à toutes les luttes dont la Normandie avait été le théâtre pendant le Moyen Âge ».© Micberth
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