Vendredi 13 décembre 2024
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Par Dr François Longy Référence : 3074 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0554-6 Nombre de pages : 364 Première édition : 1893 Reliure : br. Prix: 48.68€ |
Le dolmen de Lamazière-Haute est le plus ancien monument du canton d'Eygurande. Parfois nommé Peyro-Coupeliéro (pierre servant à couper) ou Peyro-Fado (pierre de la fée), il est à l'origine d'une légende : une fée menant paître son troupeau et désirant avoir un banc pour se reposer la journée, plaça une pierre sur sa tête, mit trois piliers dans son tablier et, arrivée au milieu de la colline, elle les installa tels qu'ils apparaissent encore aujourd'hui. Le site le plus sauvage et le plus désert du canton est connu sous le nom de Rocher ou Château des Anglais. Sur le sommet d'un monticule, les ruines d'une forteresse médiévale rappellent que la châtellenie de Chavanon, dont la juridiction s'étendait en Auvergne et en Limousin, était au XIVe et au XVe siècle, un des mandements de la baronnie d'Herment. Si le château de Chavanon connut probablement des nombreuses fêtes au cours desquelles retentissaient les chants des troubadours, il était aussi considéré comme imprenable, durant la guerre de Cent Ans. Lorsque les routiers réussirent cependant à s'en emparer, il fut surnommé le Château des Anglais ; puis repris par le maréchal de France, Louis de Sancerre, il fut rasé et le site redevint désert. La forêt de Chavanon fut le siège d'une verrerie, à Veyrières, sur la commune de Monestier-Merlines. Quelques ouvriers verriers y exploitèrent les silicates assez abondants dans le pays et fondèrent une compagnie avec le soutien du marquis de Langeac. Elle devait prendre le titre de verrerie royale lorsque la Révolution éclata. Jusqu'au IXe ou Xe siècle, il n'existait pas d'églises dans le canton. Le culte était célébré dans de simples chapelles dont le souvenir et les vestiges ont disparu. Les seigneurs de Chavanon et de Châteauvert, qui se partageaient la juridiction de presque tout le canton, possédaient chacun un château assez important, tandis que les autres nobles du pays habitaient de modestes repaires. Leur influence était toute locale ; ils ne paraissent pas avoir trop pressuré le peuple, et ils n'étaient pas assez riches pour se faire la guerre entre eux. Le paysan, selon la boutade de Stendhal n'avait « qu'une idée fixe, vivre pauvre pour mourir riche » ; la mère éplorée n'hésitait cependant pas à placer entre les mains de son enfant décédé, une pièce de monnaie, pour qu'il s'amuse au paradis.© Micberth
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