Vendredi 19 avril 2024
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Par Mgr Fèvre Référence : 2201 Date édition : 2004 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-582-3 Nombre de pages : 202 Première édition : 1880 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
Écrivain prolifique qui passait, avec le même bonheur, de la biographie à l'essai et de la philosophie à la théologie, Mgr Fèvre était aussi passionné par l'histoire locale, dans laquelle il voyait une source d'enseignement inépuisable pour les lecteurs contemporains. C'est dans cette perspective qu'il s'intéressa au passé d'Eurville, « seigneurie laïque » qui appartint aux Dampierre de Saint-Dizier et fut ensuite la propriété du baron de Joinville, au XVIe siècle, une période beaucoup plus dure que l'époque féodale (pouvoir seigneurial, mais charte communale), d'abord en raison des guerres civiles, mais aussi à cause « de la concentration entre les mains de l'État, de tous les droits concédés autrefois par les seigneurs », un phénomène qui s'accentua à la Révolution. Pourtant, dès le XIIIe siècle, le paysan affranchi d'Eurville n'était pas soumis à la conscription, il acquittait peu d'impôts, avait « l'usage à peu près libre des eaux, des forêts et des prés, la commune s'administrant elle-même et le seigneur n'étant plus tel que de nom ». Au siècle suivant, les habitants d'Eurville qui voient leurs terres ravagées par les hommes de guerre, creusent le sol, ouvrent des carrières, bâtissent des forges et se mettent à fabriquer du fer. Depuis cette époque lointaine, « Eurville a été fidèle au fer et le fer lui a été fidèle ». Au XIXe siècle, deux hommes s'illustrèrent dans le domaine de la métallurgie, en Haute-Marne : Mathieu Bonnor et Élophe Capitain. Le premier se consacrant surtout à la tréfilerie, à la chaîne et aux fils télégraphiques (à Eurville) et le second aux finances. Si le bourg est alors « populeux et plein d'activité », c'est en partie grâce à eux. Naturellement, dans le récit de cette lutte victorieuse pour la survie, au fil des siècles, l'auteur n'oublie pas de souligner le rôle déterminant de la religion (le prieuré d'Épineuseval, l'église reconstruite en 1855 et la chapelle du cimetière), d'évoquer les écoles à partir du XVIIe siècle et de recenser les édifices publics.© Micberth
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