Dimanche 26 mars 2023
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![]() | Par Ferdinand Mallet Référence : 2874 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0340-5 Nombre de pages : 202 Première édition : 1904 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Au XIIIe siècle, il y avait deux seigneuries à Épagne, l'une appartenait à l'abbaye, l'autre aux seigneurs. L'histoire du village émane de la personnalité des membres de chacune de ces communautés mais aussi des conflits qui éclatèrent entre les religieuses, les seigneurs et les habitants. L'abbaye de Notre-Dame d'Épagne fut fondée en 1178, par Enguerrand de Fontaine, sénéchal de Ponthieu, sur le site dénommé « fontaine Saint-Aubin » et bénéficia de nombreuses donations. Elle accueillit trente-deux religieuses venues de Rouen, soumises à la règle de Cîteaux, sous l'autorité d'une abbesse désignée par le roi. En temps de guerre, les religieuses traversaient la Somme et se réfugiaient dans leur métairie de l'Abiette (petite abbaye). La tradition veut qu'une abbesse y opéra un miracle, en rendant muettes à tout jamais les innombrables grenouilles qui perturbaient la solitude et le repos nocturne des religieuses. Au début du XVIIe siècle, Philippe de Lavernot Paschal augmenta considérablement l'importance de sa seigneurie, grâce à de multiples acquisitions et entra en conflit avec l'abbaye à propos du droit de pêche et de l'usage des marais. Après de nombreuses années de désaccord, une transaction intervint entre les deux parties, sans qu'à aucun moment l'une ou l'autre ne prît en considération le droit de pâturage dont bénéficiaient les habitants. Le 21 mai 1642, la grande majorité des religieuses quittèrent leur abbaye et s'installèrent à Abbeville, suivant ainsi le concile de Trente qui exhortait à un retour en ville. Les réparations dont les bâtiments avaient grand besoin, la venue trop fréquente de promeneurs de diverses conditions, qui empêchait les religieuses d'assister au service divin mais aussi la difficulté à faire venir dans la campagne d'excellents prédicateurs, furent les raisons de cet abandon qui fut définitif au milieu du XVIIIe siècle. Plus tard, la présence des Allemands après la prise d'Amiens, durant l'hiver 1870, perturba considérablement la vie des habitants, forçant le conseil municipal à voter la création de bons pour payer les ouvriers indigents et dédommager les victimes des réquisitions ennemies.© Micberth
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