Mardi 15 octobre 2024
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Par Robert Triger Référence : 3007 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0485-3 Nombre de pages : 440 Première édition : 1884 Reliure : br. Prix: 56.80€ |
Isolé au milieu des hautes futaies et des accidents de terrain, Douillet-le-Joly ne fut jamais un centre important. Aucune grande abbaye ou forteresse redoutable ne s'éleva sur son territoire ; aucun guerrier ou ministre fameux n'en fut propriétaire ; aucune bataille qui décide du sort des états et modifie la situation d'une contrée ne s'y produisit. Son histoire revêt cependant un intérêt considérable, au vu des développements successifs de sa population, ainsi que des efforts et des vertus que les générations passées ont dû combiner pour constituer la commune dans son état actuel. D'une origine ancienne qui remonte aux premiers siècles, le village se développa peu à peu sous l'influence de l'élément civilisateur par excellence, l'élément chrétien. Un domaine agricole semble avoir existé au VIIe siècle sur l'emplacement actuel du village. Il aurait appartenu à un leude nommé Alain, dont le fils périt dans un accident. Si cet événement tragique engendra une légende tenace, il fut surtout à l'origine de la donation du domaine à l'église du Mans et à la fondation de la paroisse, l'évêque saint Hadouin s'empressant d'y bâtir une chapelle. La création de cette paroisse fit naître un nouveau centre de civilisation et c'est elle qui assura aux habitants un avenir de douze siècles, la seigneurie possédée par plusieurs familles étant restreinte dans son étendue à cause d'autres fiefs et n'exerçant pas une suprématie absolue. La contrée ne subit pas l'influence d'une abbaye ou d'un prieuré, mais fut évangélisée et civilisée exclusivement par le clergé séculier. Représenté dans la suite des siècles par une série de prêtres intelligents et dévoués, ce clergé sut toujours conserver la place qu'il occupait à l'origine et qui lui avait mérité une situation exceptionnelle. Les générations successives apprirent sur les dalles de l'église leurs devoirs et leurs droits, reçurent les enseignements qui leur permirent d'accomplir les progrès, de rejeter les abus et de s'élever peu à peu à un état social moins défectueux. Á une époque plus récente, le clergé paroissial servit d'intermédiaire entre les seigneurs et les paysans, maintenant un équilibre entre une noblesse déjà moins puissante et un tiers état déjà fort. Son intervention semble avoir été appréciée des habitants puisque, dans leur cahier de doléances, ils demandèrent aux états généraux de confier au curé la présidence d'un tribunal de conciliation.© Micberth
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