Mercredi 13 novembre 2024
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Par Félicie Schalck de la Faverie Référence : 2893 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0360-3 Nombre de pages : 294 Première édition : 1895 Reliure : br. Prix: 36.51€ |
Résolument poétique, l'évocation que Félicie Schalck de la Faverie fait de son village est une ode à la nature tout autant qu'une interprétation très personnelle des événements historiques qui s'y sont déroulés et dont elle se retrouve le témoin, sous l'effet d'une vision. Surprise par un violent orage lors d'une promenade, le château lui apparaît intact. Elle rencontre alors Eléonore de Guyenne, participe à un tournoi intellectuel d'une « Cour d'Amour » et pose un baiser sur le front d'un bébé qui n'est autre que la grand-mère de saint Louis. Elle voit Charles VIII passer en revue la garnison, les Anglais attaquer le château et prendre des otages dont le sacrifice n'apportera cependant pas la victoire, « la rieuse et folâtre duchesse d'Alençon », puis le destin plus grave de Catherine de Médicis. Le village connaît ses heures les plus terribles durant les guerres de Religion et l'auteur assiste, impuissante, à la lutte de Gabriel de Montgomery contre les attaques du capitaine de Matignon auquel il finit par se rendre pour arrêter le massacre de ses fidèles compagnons. Puis vient Henri IV qui « jette son gant à la face de la Féodalité qui tremble » et le château s'écroule « comme une bulle de savon qui se désagrège dans les airs ». Désireuse de montrer « les richesses et les beautés d'un site enchanteur », Félicie Schalck de la Faverie se promène à travers la campagne décrivant et commentant tous les éléments d'un environnement qu'elle connaît parfaitement, et complète ses propos par les nombreuses légendes qui ont cours dans le pays. Elle fait ainsi appel à Mme Camiset pour conter celle de Val-Nicole, qui évoque pour les uns le malheur d'un homme amoureux d'une fée, pour les autres, l'allégorie du cœur humain avide de bonheur et pour certains encore, la poursuite du rêve vers le beau de l'homme de génie. Plus ancrée dans la réalité, sa vision de ses concitoyens dont de nombreuses anecdotes pleines d'humour dévoilent le tempérament, met au jour le fléau de l'alcoolisme et les ravages causés par cette « eau de mort ». Enfin, l'auteur évoque des souvenirs très personnels liés à son enfance et qui sont l'occasion de rendre un hommage plus qu'élogieux à son père : « Athos et d'Artagnan en une seule personne »© Micberth
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