Mercredi 13 novembre 2024
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Par Frédéric Pluquet Référence : PBI16 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0599-7 Nombre de pages : 186 Première édition : 1834 Reliure : br. Prix: 24.34€ |
La plupart des contes populaires et des proverbes se réfèrent à des faits historiques ou à d'anciens usages. Á la fée qui lui permit de remporter la victoire sur un géant, qu'il épousa et qui lui apporta de grandes richesses, le seigneur d'Argouges (qui en réalité triompha d'un Allemand de très haute stature lors du siège de Bayeux par Henri Ier en 1106) promit de ne jamais prononcer le nom de la mort devant elle ; le pacte rompu, la belle revint toutes les nuits errer autour du manoir. Jeanne Bacon, fille de Roger Bacon, héroïne des habitants de Molley et des communes voisines, l'une des plus riches héritières de son siècle, enterrée à sa mort en 1376 dans le monastère de Saint-Évroult auquel elle avait fait de grandes donations, est à l'origine de nombreuses aventures chevaleresques ou merveilleuses. Le diable est fréquemment invoqué pour résoudre des difficultés qui paraissent insurmontables ou trop contraignantes. De temps immémorial, le chapitre de Bayeux était obligé, en réparation d'un méfait dont la nature est oubliée, d'envoyer tous les ans un chanoine à Rome pour y chanter l'épître de la haute messe de minuit. Quand vint le tour de Jean Patye, il s'en remit à Satan pour se délivrer de cette corvée à tout jamais, mais dut expier sa faute en marchant pieds nus et la corde au cou lors d'une procession générale. Le grimoire provoque toujours des effets épouvantables et parmi les papes, les cardinaux, les savants, les magistrats, nombreux sont ceux qui ont cru aux sorciers, justifiant ainsi la crédulité des habitants des campagnes. Les bons guérissent et lèvent les sorts, les mauvais donnent les maladies et gâtent les récoltes, mais la plupart ont fini sur le bûcher. Les fées sont, elles aussi, capables du meilleur comme du pire. La rue Saint-Quentin était jadis un chemin creux, couvert, tortueux et étroit. Vers minuit, une fée, la Dame d'Aprigny, en barrait le chemin, offrant sa main au passant : s'il l'acceptait, elle dansait quelques minutes sans proférer un mot ; s'il refusait, elle le lançait avec force dans les fossés environnants. Les superstitions, quant à elles, pouvaient entraîner les plus lâches cruautés : si l'on crevait les yeux d'un des petits d'une hirondelle, celle-ci allait chercher sur le bord de la mer une petite pierre avec laquelle elle lui rendait la vue ; celui qui était assez heureux pour retrouver cette pierre dans le nid, possédait un remède miraculeux.© Micberth
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