Vendredi 13 décembre 2024
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Par Eugène Fouquier Référence : 3454 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0969-8 Nombre de pages : 392 Première édition : 1878 Reliure : br. Prix: 53.00€ |
L'histoire fait mention de Beuzeville à partir de l'établissement des Normands. Une tradition populaire rapporte que le bourg et l'ancienne église auraient existé primitivement sur les monts Saint-Elier. Une autre légende situait jadis le bourg sur les hauteurs de Toutainville, vers Saint-Maclou à Lieu-Berville. Dès le Moyen Âge, se tenait dans la ville un marché très important qui avait ses mesures particulières. En 1200, le setier d'orge contenait 14 boisseaux ; en 1374, il était réduit à 12 boisseaux. Au XVe siècle, le cidre du pays avait déjà acquis une telle réputation que les religieux de Fécamp venaient l'acheter pour leur consommation personnelle. En 1725, le curé Roussel écrivait sur le registre de l'état civil de Beuzeville que « cette année fut une des plus tristes qu'on ait jamais vu ». Le blé qui avait toujours valu 25 ou 30 livres monta jusqu'à 90 livres. Les bourgeois étaient obligés de sortir des villes pour aller, armés, en chercher dans les campagnes. Il fut interdit de cuire du pain blanc et tout le monde fut réduit au gros pain. Conteville fut autrefois le chef-lieu d'un comté très important dont la juridiction s'étendait sur les paroisses de Berville-sur-Mer, Carbec, Grestain et Foulbec et sans doute au-delà. Au début du XIe siècle, ces territoires appartenaient, semble-t-il, à un chevalier rural, Herlouin, comte de Conteville, qui épousa Arlette, déjà mère de Guillaume le Bâtard, appelé plus tard Guillaume le Conquérant. Sans cesse tourmenté par une maladie dartreuse qui le défigurait, Herlouin s'était retiré dans son manoir lorsque la sainte Vierge apparut et lui demanda de relever les ruines d'une chapelle qui lui était consacrée mais que l'impiété des habitants avait laissé s'écrouler ; en récompense elle lui promettait la guérison. Le comte s'exécuta et quelque temps plus tard fit élever l'abbaye de Grestain sur l'emplacement de la chapelle reconstruite. On ignore cependant s'il fut guéri. Son fils Robert lui succéda mais fut dépouillé de tous ses biens par le roi d'Angleterre qui lui fit crever les yeux dans son cachot. Les habitants de Conteville conservèrent longtemps le souvenir de François Rever, leur ancien curé et leur bienfaiteur. Emprisonné sous la Terreur, il eut la vie sauve grâce à l'affection de ses paroissiens. Député à l'Assemblée provinciale, puis à l'Assemblée législative, il créa la bibliothèque publique d'Evreux et l'école centrale de l'Eure. Á sa mort, il légua notamment à la commune, l'ancien presbytère qu'il avait acquis.© Micberth
Article(s) de presse :L'ÉVEIL DE PONT-AUDEMER
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