Mercredi 11 décembre 2024
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Par Émile Gailliard Référence : 3372 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0879-0 Nombre de pages : 180 Première édition : 1903 Reliure : br. Prix: 24.00€ |
Occupé depuis la plus haute antiquité, le territoire de Berny était connu dès l'époque gallo-romaine pour la fertilité de son sol, ses vignes et ses vergers. Il fit partie d'un domaine que possédaient les Romains et sur lequel ils édifièrent un château. Le palais demeura sous la puissance immédiate des premiers rois des Francs et Clovis en fit une résidence royale. Au VIIe siècle, Clotaire III donna la terre de Berny-Rivière à l'abbaye de Saint-Médard pour la rémission de ses péchés. Cette donation émanant d'un prince sans autorité ne fut pas suivie d'effet et Pépin le Bref convoqua tous les Francs en la villa publique de Berny, aux calendes de mars 754. Il fallut attendre jusqu'en 870 pour que le domaine soit restitué aux religieux, sur ordre de Charles le Chauve. Les abbés bâtirent un château à l'emplacement du palais impérial, mais au XVIe siècle, celui-ci n'était plus qu'une masure, ses propriétaires successifs se contentant d'exploiter les vignes attenantes. Il semble qu'au XIIe siècle les habitants de Rivière jouissaient de franchises communales qui leur permettaient de lutter judiciairement contre leurs puissants suzerains de Saint-Médard et les sires de Coucy. En 1682, c'est contre Gilles Moutardier, héritier de leur défunt curé, qu'ils demandèrent justice. Durant les quatorze mois que dura sa cure, Charles Moutardier avait en effet entrepris de modifier considérablement l'église antique, ôtant les autels, dépavant le sol et amenant à l'intérieur une grande quantité de sable et de terre pour poser un nouveau carrelage. Il fallut faire appel à un huissier pour que la population obtienne partiellement l'exécution de la sentence et grâce à la ténacité du nouveau curé, l'église recouvra son aspect primitif. Á partir du 22 juin 1864, jour de la Saint-Vincent, patron des vignerons, tous les hommes du village se relayèrent par escouades de dix ou douze et huit jours plus tard le sol qui avait été exhaussé d'un mètre fut déblayé : l'édifice reprit ainsi sa hauteur et ses proportions. La construction de l'école des garçons fut aussi le résultat d'un remarquable élan de solidarité. Décidée lors de l'assemblée du 25 janvier 1728, elle mutualisa les moyens et les aptitudes de chacun : le curé donna le terrain, le seigneur offrit les matériaux, les habitants se chargèrent des charrois et le même seigneur paya les ouvriers. L'école servit jusqu'en 1840 et son déplacement nécessita une réflexion de plus de vingt ans. Le 6 mai 1792, Eloi-François Déjardin, tambour de la garde nationale, refusa ses services, alléguant que dans toutes les paroisses voisines le tambour avait un traitement : il fut décidé de lui allouer douze livres par an.© Micberth
Article(s) de presse :LE VASE COMMUNICANT
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