Jeudi 16 janvier 2025
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Par Antoine Richart Référence : 2933 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0403-7 Nombre de pages : 680 Première édition : 1869 Reliure : br. Prix: 81.14€ |
Les mémoires d'Antoine Richart sur la Ligue dans le Laonnois ne sont pas un journal tenu au jour le jour, mais plutôt, dans un contexte de règlements de comptes après le retour au pouvoir des royalistes, la démonstration que le ralliement de Laon à la Ligue a résulté d'un complot qui a semé le chaos dans la région et s'est terminé par le siège malheureux de Laon par Henri IV en 1594. Un siège qui eut pour conséquence une lourde imposition de la cité, pour rembourser les dettes qu'elle avait contractées pendant la guerre de la Ligue, mais aussi pour payer la rançon exigée par Henri IV et financer la construction de la citadelle imposée par le monarque. Si l'auteur recouvre toute la période allant de 1589 à 1596, il s'attache plus spécifiquement aux faits qui se sont déroulés en 1589 et en 1594, complétant son témoignage par des documents, des lettres reçues par les autorités municipales et des extraits du registre de délibérations des assemblées générales des habitants et du conseil de ville. Le soulèvement des Ligueurs, le 16 février 1589, est le fruit d'un complot à l'origine de tous les maux de la région. Antoine Richart dénonce les délégués laïcs et ecclésiastiques du bailliage de Vermandois aux États généraux de Blois, réunis lors de l'assassinat du duc et du cardinal de Guise, qui ont diffusé une propagande ligueuse au sein de la population, sans aucune opposition des autorités laonnoises, jugées timides et lâches, qui aboutit à la révolte, sur fond de rumeur, d'un pacte entre les officiers demeurés fidèles au roi et les huguenots du baron de Cardaillac, pour leur livrer la ville. Le climat de fin du monde que les comploteurs avaient su entretenir, aveuglait alors une population dont l'esprit finit d'être embrouillé par une distribution généreuse de vin. La terreur régnait désormais dans la ville, la corruption bouleversant l'ordre naturel et donnant la vision de scènes autrefois inimaginables. Les habitants redoutaient alors tout autant un coup de force des royalistes que la colère de Dieu, voyant dans le ciel le combat entre saint Michel et le Dragon, prémices de l'Apocalypse. La colère de Dieu finit par s'abattre sur Laon, se traduisant par le siège de la ville par Henri IV en personne, du 25 mai au 3 août 1594, la capitulation de la place, l'obligation de recevoir une garnison royaliste de Gascons particulièrement indisciplinés, la peste, la misère et les loups. Les habitants, comme Antoine Richart, ligueur repenti, n'avaient plus alors qu'à prouver leur volonté d'adhérer pleinement au règne de la Raison.© Micberth
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