Mardi 17 septembre 2024
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Par l'abbé Henri Thomas Référence : 2925 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0394-8 Nombre de pages : 444 Première édition : 1889 Reliure : br. Prix: 54.00€ |
La première mention de la seigneurie de Rosny se trouve dans le cartulaire de l'abbaye de Coulombs, en 1070. Des hommes et des femmes d'exception forgeront ensuite le destin de la cité. Guy Ier Mauvoisin, aux idées larges et chevaleresques, à la piété sincère, fut certainement le créateur de la première école primaire de la ville. Pierre Mauvoisin qui se couvrit de gloire à la bataille de Bouvines, n'hésita pas à partir en croisade à l'âge de soixante ans. Ide de Rosny resta attachée jusqu'au dernier moment à la fortune de France et à son roi, avant que les Anglais brûlent et rasent son château, et deviennent seigneurs de Rosny jusqu'en 1453. Au commencement du XVIe siècle, la maison de Béthune ouvrit la période la plus brillante et la plus intéressante de la seigneurie. Parmi ses membres, Maximilien de Béthune, duc de Sully, demeure le plus célèbre. Fidèle jusqu'à la fin à Henri IV malgré de nombreuses dissidences de caractère, il reste dans l'histoire nationale celui qui sauva le pays de la ruine. Il tint cependant son rôle de seigneur de Rosny, surveillant lui-même l'exploitation de son domaine alors qu'il n'était qu'un gentilhomme peu fortuné, puis dotant la cité d'un nouveau château qu'il voulut somptueux. Souvent dépeint comme un homme au caractère bourru et revêche, très vaniteux, vif et emporté, il ressentit cruellement le décès de sa première épouse, dut payer les innombrables dettes de son fils et abandonna la jouissance de son domaine à son petit-fils Maximilien III, qui n'hésita pas à traduire en justice l'auguste vieillard, peu de temps avant sa mort. La famille de Senozan acquit la seigneurie en 1718. Le village se ressentit profondément de l'intelligente et généreuse activité de ses nouveaux seigneurs qui entreprirent de nombreux travaux qui améliorèrent le quotidien de chacun. En 1793, le propriétaire des lieux, le comte Talleyrand-Périgord, qui était rentré secrètement en France et croyait se trouver en sécurité dans son château, échappa à son arrestation par le tribunal révolutionnaire, grâce à la ruse du maire de Rosny. Puis, après « les sinistres années de la grande Révolution et la morne solitude du premier Empire », Rosny connut pendant dix ans, de 1820 à 1830, l'époque la plus heureuse de son histoire, grâce à la duchesse de Berry et à ses fêtes où la bienfaisance avait toujours une belle place.© Micberth
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