Mercredi 11 décembre 2024
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Par l'abbé Bouchey Référence : 2822 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0286-6 Nombre de pages : 614 Première édition : 1862 Reliure : br. Prix: 68.97€ |
Dans le second volume, l'abbé Bouchey retrace l'histoire de Mandeure à partir du XVIe siècle jusqu'en 1860. Elle débute par les franchises accordées le 16 février 1518 par l'archevêque de Besançon, Antoine de Vergy, qui représente une véritable charte constitutionnelle, faisant de Mandeure une principauté toute particulière, ayant ses lois, ses magistrats, ses usages et une autonomie spéciale. La commune, unique en son genre, qui se gouverne elle-même, sous la haute direction des archevêques, de leurs officiers et de ses curés, se singularise aussi par la cohabitation entre les catholiques et les protestants. La Réforme est introduite le 25 juillet 1583 à Mandeure et son église devient le lieu commun à la pratique des deux cultes. L'abbé Bouchey y voit le début de l'altération des mœurs publiques dans la cité et d'une manière plus générale, il affirme que « le protestantisme avait jeté dans la société des germes de discorde et de rébellion qui doivent, tant qu'il subsistera, la faire tourbillonner dans les guerres et les révolutions ». La misère qui s'installe à Mandeure périodiquement, engendra des querelles intestines et des comportements aussi mesquins que ridicules que dénonce l'auteur tout en les considérant particulièrement révélateurs de la nature humaine. Il rend un hommage attendri mais sans complaisance aux habitants qui, au milieu des épreuves, « se réfugièrent aux pieds des autels » pour y trouver la résignation, ainsi que l'instruction et la vertu, mais qui abandonnèrent, après la Révolution, des pratiques religieuses qui leur étaient si bénéfiques. Il déplore également, leur esprit d'opiniâtreté et de chicane qui les poussait à rejeter les meilleures innovations. Les conflits et les procès furent en effet très nombreux et souvent très longs. Les comportements face à une immigration toujours plus nombreuse engendrèrent de nouvelles difficultés. C'est pourtant à un de ces immigrants que Mandeure dut la rédaction de sa constitution adoptée le 15 avril 1792 et surtout la prolongation de l'existence de cette petite république qui, quoique réunie à la France, sut garder une certaine autonomie jusqu'en 1797.© Micberth
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